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J-1 : les "Etats indécis" courtisés jusqu'au bout

Pour gagner l'élection présidentielle américaine, les candidats doivent mettre de leur côté 270 des 538 grands électeurs du collège électoral. L'élection se joue donc dans une dizaine d'Etats indécis ("Swing states"), très courtisés ces derniers jours de campagne, comme la Floride.
Article rédigé par franceinfo
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Les avions de campagne des deux sénateurs candidats à l'élection présidentielle américaine ont terminé la journée dans le même ciel hier. Un ciel souvent riche en turbulences électorales : la Floride.
_ Pennsylvanie, New-Hampshire et Floride au programme du républicain John McCain hier. Ohio et donc également Floride pour le démocrate Barack Obama.

Le plus gros des “Etats indécis” (Swing states, 27 grands électeurs) a déjà tenu le monde en haleine lors de l'élection de 2000, avec ses recomptages à suspense. Et cette fois encore, cet Etat toujours prêt à basculer est très courtisé.

Pour tenter d'éviter un remake du plus mauvais effet, les deux état-majors ont encouragé leurs partisans à voter de manière anticipée. Ce que des milliers d'électeurs ont fait dès hier.

Autre belle indécise, l'Ohio, où Barack Obama n'a pas manqué d'aller compter fleurette hier. Ses 20 grands électeurs ont été cruciaux dans le scrutin de 2004.

Mac is back !

Toujours à la traîne dans les sondages (Obama est crédité de 51% et McCain de 43% dans le dernier sondage Gallup), les républicains assurent que rien n'est perdu. “Mac est de retour !” (“Mac is back !”), lançait le candidat républicain pour réchauffer ses supporters en Pennsylvanie.

Mais le camp républicain doit faire avec le dernier trait d'humour québécois : Sarah Palin piégée par deux humoristes se faisant passer pour Nicolas Sarkozy au téléphone. Les éditorialistes se rengorgeaient des énormités débitées par le faux président français et non relevées par la candidate à la vice-présidence. Ainsi, sur le plateau du très populaire show TV Saturday night life, John McCain a dû donner la réplique à une fausse Sarah Palin. Les imitateurs risquent bien de devenir une corporation honnie des républicains.

Autre handicap, l'actuel locataire de la Maison blanche et son ex-équipe. L'équipe de campagne démocrate ne se gêne pas pour souligner le récent soutien de Dick Cheney, l'ancien secrétaire à la Défense, “faucon” de la première heure. Lourd héritage pour John McCain qui ne cesse de décliner ses différences avec George W. Bush.

Grégoire Lecalot

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