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Hillary Clinton crée une nouvelle polémique

Déjà mal partie dans la course à l'investiture démocrate, Hillary Clinton vient de commettre un impair qui pourrait lui coûter cher. Pour expliquer sa décision de rester candidate jusqu'au bout, malgré son retard, elle sous-entend que son rival Barack Obama pourrait être... assassiné.
Article rédigé par franceinfo
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Décidément, les dernières semaines de campagne démocrate ne sont pas faciles pour Hillary Clinton. Devancée par son rival Barack Obama, appelée à se retirer de la course à l'investiture par certains responsables démocrates, la sénatrice de New York a crée une nouvelle polémique.

En campagne à Sioux Falls, avant la primaire du 3 juin prochain
dans le Dakota du Sud, elle a réaffirmé qu'elle ne comptait pas renoncer avant la fin de la campagne, en juin. Et pour justifier ce choix, elle a rappelé la campagne de Bill Clinton... mais aussi l'assassinat de Bobby Kennedy : "Mon mari (Bill Clinton) n'a pas bouclé la campagne pour l'investiture en 1992 avant d'avoir gagné la primaire en Californie à la mi-juin, n'est-ce pas ? Nous nous souvenons tous que Bobby Kennedy a été assassiné en juin en Californie."

Sous-entendait-elle que Barack Obama pouvait connaître le même sort que le jeune frère de John Kennedy, assassiné pendant la primaire démocrate de 1968 ? Son propos a en tout déclenché les foudres de son rival : cette déclaration "n'a pas de place dans cette campagne" a dénoncé le porte-parole de Barack Obama.

Clinton refuse le ticket démocrate

Quelques heures plus tard, Hillary Clinton a dû faire des excuses publiques : elle a expliqué que ses propos n'avaient pour seul but de montrer que les Etats-Unis avait "déjà eu des primaires qui duraient jusqu'en juin". Et a regretté que sa "référence à ce moment traumatisant pour notre
pays tout entier -et en particulier pour la famille Kennedy- ait
blessé de quelque façon que ce soit."

Dans ce contexte, il est de plus en plus difficile à imaginer, malgré les espoirs de nombreux démocrates, qu'Hillary Clinton et Barack Obama s'allient dans un "ticket" démocrate, lui président, elle vice-présidente. "C'est
tout simplement faux et je ne l'envisage pas du tout. Je n'ai pas du
tout préparé cela et je ne suis pas du tout préparée à m'engager
dans cette voie. Je fais encore vigoureusement campagne". La bataille continue donc.

Céline Asselot

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