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Fusillade de Dallas : la police diffuse sur Twitter la photo d'un suspect qui n'en était pas un

Un Américain qui portait une arme pendant la manifestation a vu sa photo relayée sur les réseaux sociaux et dans tous les médias nationaux avant d'être disculpé. 

Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Capture d'écran du tweet diffusant la photo d'un (mauvais) suspect après la fusillade de Dallas (Etats-Unis), le 7 juillet 2016.  (POLICE DALLAS DEPARTEMENT / TWITTER)

"C'est l'un de nos suspects. S'il vous plaît, aidez-nous à le trouver." Après la fusillade qui a fait cinq morts parmi les policiers en marge d'une manifestation antiraciste à Dallas (Etats-Unis), jeudi 7 juillet, la police de la ville texane a diffusé sur Twitter la photo d'un homme noir, fusil d'assaut à la main. 

Le nom du suspect en question a rapidement filtré : il s'agit de Mark Hughes. Sur cette photo, retweetée 40 000 fois, il porte une arme qui semble être un fusil d'assaut. Mais très vite, d'autres images circulant sur Twitter ont montré qu'il se trouvait au milieu de la foule au début de la fusillade, et qu'il n'était pas en train de tirer : 

Le port d'armes visibles autorisés au Texas

Son frère, Cory Hughes, a ensuite expliqué aux médias que Mark, sur ses conseils, avait aussitôt confié son arme à un policier. A la question "pourquoi portait-il une arme ?", Cory Hughes a répondu que son frère ne faisait qu'exercer ses droits. Début 2016, le Texas a en effet voté une loi autorisant le port d'armes visibles pour les citoyens détenteurs d'un permis.

Constatant que sa photo circulait partout sur les réseaux sociaux et les médias nationaux, Mark Hughes s'est lui-même présenté au commissariat de police et a été entendu pendant une demi-heure. Après avoir été relâché et disculpé, il a raconté sa mésaventure sur 9News"Des excuses seraient une moindre chose", a-t-il déclaré. Sur Twitter, d'autres internautes sont venus à sa rescousse, invitant les médias à relayer une nouvelle photo du faux suspect, avec la mention "un homme noir innocent".

Selon The Verge, cette confusion illustre la façon dont les réseaux sociaux et les chaînes d'information en continu travaillent de concert lors d'un évènement de ce type. 

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