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Etats-Unis : après deux nuits de violences, un couvre-feu a été décrété à Philadelphie

La ville de Pennsylvanie est le théâtre d'importants troubles depuis la mort de Walter Wallace Junior, homme noir de 27 ans abattu dans la rue par deux policiers, lundi après-midi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des manifestants réunis pour protester contre les violences policières à la suite de la mort de Walter Wallace Junior à Philadelphie (Etats-Unis), le 27 octobre 2020. (MARK MAKELA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La ville américaine de Philadelphie, secouée par deux nuits de violences déclenchées par la mort d'un homme noir abattu par la police, a annoncé mercredi 28 octobre l'instauration d'un couvre-feu, de 21 heures à 6 heures locales à partir de jeudi. 

A six jours de la présidentielle, cette décision reflète la tension grandissante dans la première métropole de Pennsylvanie, Etat-clé dans la bataille pour la présidentielle de mardi prochain.

Donald Trump a, comme il l'avait déjà fait par le passé, pointé du doigt mercredi le maire démocrate de la ville, Jim Kenney, le jugeant incapable de mettre fin aux violences. "Ce que je vois est terrible, et franchement, le maire ou qui que ce soit qui autorise les gens à manifester et piller est également terrible", a déclaré le président républicain, depuis Las Vegas où il poursuit sa campagne.

Les circonstances précises du drame restent à éclaircir 

Les troubles ont commencé lundi soir avec la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo filmée quelques heures plus tôt montrant la mort de Walter Wallace Junior. L'homme noir de 27 ans a été abattu en pleine rue par deux policiers. Des échauffourées ont d'abord éclaté dans le quartier de West Philadelphia, où habitait la victime.

Les circonstances précises de la mort de Walter Wallace Junior restent à éclaircir. La police dit avoir répondu à un appel pour dispute familiale, signalant que l'homme avait un couteau. Selon un porte-parole de la police, Walter Wallace Junior a refusé de lâcher son arme malgré les injonctions des agents. L'avocat de la famille a cependant affirmé que l'homme souffrait de troubles bipolaires, et que l'appel était destiné aux urgences médicales, non à la police.

Les deux policiers, qui n'ont pas encore été identifiés, ont été suspendus. Une enquête est en cours, menée par la police et le procureur local, et sur laquelle la cheffe de la police municipale, Danielle Outlaw, a promis une "totale transparence".

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