Etats-Unis : soupçonné de trois meurtres, un richissime héritier américain reconnu coupable de l'un d'entre eux

Il a été rendu célèbre par un documentaire de la chaîne HBO. Robert Durst, un richissime et fantasque septuagénaire américain, a été reconnu coupable, vendredi 17 septembre, du meurtre de sa meilleure amie par un tribunal de Los Angeles (Californie). Le multimillionnaire de 78 ans, qui plaidait non-coupable, était accusé d'avoir tué son amie Susan Berman d'une balle dans la tête au domicile de cette dernière en 2000, à Beverly Hills.

L'accusation estime que Susan Berman, 55 ans à l'époque du meurtre, avait aidé Robert à dissimuler son rôle dans le meurtre de sa femme Kathleen et que Robert Durst a fini par tuer Susan Berman pour l'empêcher de répondre aux policiers new-yorkais qui enquêtaient sur la disparition de son épouse en 1982.

Un voisin démembré et jeté à la mer 

Mouton noir d'une des plus grandes familles de l'immobilier new-yorkais, Robert Durst avait été arrêté en mars 2015 à la veille de la diffusion du dernier épisode du documentaire biographique en six parties. Intitulé The Jinx, il revenait sur un autre épisode sanglant de la vie de Robert Durst : le meurtre d'un voisin, Morris Black, qu'il avait ensuite démembré et jeté à la mer pour tenter de faire disparaître le corps.

Le sulfureux millionnaire s'était à l'époque réfugié au Texas, où il vivait déguisé en femme et prétendait être muet, dans un petit appartement sordide. Il avait été acquitté pour ce crime grâce à une armée d'avocats prestigieux qui avaient plaidé un mélange de légitime défense, de coup de feu parti accidentellement et d'actes commis sous l'emprise de l'alcool.

"Je les ai tous tués, évidemment"

Dans The Jinx, Robert Durst semblait faire un aveu involontaire, se murmurant à lui-même alors qu'il était aux toilettes et que son micro sans fil n'était pas désactivé : "Qu'est-ce que j'ai fait ? Je les ai tous tués, évidemment."

Durant le procès, le procureur John Lewin a toutefois assuré au jury qu'une "montagne de preuves" pesait sur Robert Durst, responsable, selon lui, de trois morts, toutes liées les unes aux autres. "C'est un triple meurtrier qui a réussi à échapper à toute responsabilité jusqu'à présent", déplorait-il à la barre.