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Etats-Unis: les électeurs de Trump moins climatosceptiques que leur champion
Contrairement au président américain Donald Trump, près de 50% de ses électeurs sont conscients de la réalité du réchauffement climatique et sont favorables, entre autres, à ce que leur pays prenne part à l’accord de Paris sur le climat.
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La lutte contre le réchauffement climatique n’est pas à l’ordre du jour pour Donald Trump. Cependant, son électorat n’est pas entièrement de cet avis, selon une étude réalisée entre le 18 novembre et le 1er décembre 2016 par l’université de Yale. Ainsi, 49% de ceux qui ont voté pour Trump estiment que le réchauffement climatique est une réalité, 30% pensent le contraire.
De même, 47% (contre 28%) souhaitent que les Etats-Unis adhèrent pleinement à l’accord de Paris dont Donald Trump compte retirer son pays. L'enquête révèle par ailleurs qu'une grande majorité (62%) est favorable à la taxation ou à la réglementation des activités à l'origine du réchauffement climatique.
A noter que si les électeurs de Trump sont en majorité pour le développement des énergies propres (77%) sur le domaine public, ils le sont presque tout autant pour celui des énergies fossiles (72%). Au lendemain de son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump a d'ailleurs relancé deux projets d'oléoducs controversés : le Keystone XL et le Dakota Access Pipeline.
La lutte contre le réchauffement climatique n'est plus à l'agenda de la Maison Blanche
Dès le jour de l’investiture du président américain le 20 janvier 2017, toute référence au réchauffement climatique avait déjà été bannie du site de la Maison Blanche, version Trump. Son administration y annonçait le détricotage du plan d’action pour le climat (Clean Power) et du cadre réglementaire mis en place par son prédécesseur, Barack Obama, pour lutter contre le changement climatique. «Nous avons trop longtemps freiné notre secteur de l'énergie par des régulations contraignantes. Le président Trump s'engage à éliminer ces politiques nuisibles et inutiles comme le plan d'action pour le climat», indique le site.
Depuis l’arrivée de Donald Trump dans le bureau ovale, l’Agence de protection de l'environnement (EPA) a été interdite de communiquer au public, à la presse et sur les réseaux sociaux. Et c’est un climatosceptique notoire qui doit prendre la direction d'un organisme dont plusieurs élus américain demandent même la suppression. Pour contrer l’opposition des démocrates, la nomination de Scott Pruitt sera soumise au vote en séance plénière au sénat.
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