Cet article date de plus d'un an.

Etats-Unis : le républicain Kevin McCarthy destitué de son poste de chef de la Chambre des représentants

Huit votes exprimés par le camp républicain ont permis de faire basculer une motion de censure historique, venue de l'aide droite de son parti.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Kevin McCarthy à la Chambre des représentants, à Washington, le 3 octobre 2023. (CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES / AFP)

Depuis plus d'un siècle, le Congrès américain n'avait pas vécu une telle motion de censure. Kevin McCarthy a été évincé, mardi 3 octobre, de son poste de chef républicain de la Chambre des représentants. Le vote a abouti grâce à 216 voix pour sa destitution, dont huit exprimées par le camp républicain.

Kevin McCarthy est victime de querelles fratricides au sein de son parti. Un élu de la droite dure américaine, Matt Gaetz, avait déposé une motion pour destituer le "speaker". Cet élu de Floride, pourtant membre du même parti, reprochait principalement à Kevin McCarthy d'avoir fait fi de l'opposition de nombreux conservateurs au budget provisoire, finalement voté ce week-end, et de l'avoir négocié en sous-main avec des élus démocrates. Kevin McCarthy est aussi soupçonné par l'aile droite de son parti d'avoir conclu un "accord secret" avec le président Joe Biden, qui concernerait une nouvelle aide accordée à l'Ukraine, exclue du budget voté ces derniers jours.

Joe Biden appelle à une élection rapidement

Cette destitution marque l'entrée de la chambre basse dans une forte période de turbulences : un remplaçant à Kevin McCarthy doit être choisi, malgré ces divisions frontales dans le camp conservateur. Le président Joe Biden a appelé dans la soirée les élus de la Chambre à élire rapidement un nouveau chef, face aux "défis urgents" auxquels font face les Etats-Unis. Les républicains se réuniront dans une semaine, mardi 10 octobre, pour se mettre d'accord sur un nouveau candidat. Un vote devrait avoir lieu le lendemain.

Un tel vote n'avait pas eu lieu depuis plus d'un siècle aux Etats-Unis, et jamais aucun "speaker" n'avait été évincé de son poste jusqu'à mardi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.