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Etats-Unis : la mort d'un homme noir, abattu par la police à Charlotte, provoque une nuit d'émeute

La police et des témoins donnent une version différente des circonstances de la mort de Keith Lamont Scott, 43 ans. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un manifestant face à des policiers, à Charlotte (Caroline du Nord), aux Etats-Unis, mardi 20 septembre 2016.  (REUTERS)

Sa mort a déclenché une nuit d'émeute dans les rues de Charlotte (Caroline du Nord, côte Est des Etats-Unis). Keith Lamont Scott, un homme noir de 43 ans, a été abattu par un policier, mardi 20 septembre, au cours d'une intervention. 

Les policiers étaient à la recherche d'un homme dans un quartier de la ville quand ils ont aperçu, Keith Lamont Scott sortir de sa voiture. Ce dernier a été abattu dans des circonstances troubles par un officier, également Afro-américain, Brentley Vinson, depuis suspendu de ses fonctions. 

Deux versions des faits s'opposent

Selon la police, la victime était armée et "constituait une menace mortelle imminente pour les officiers". Si le chef de la police locale a confirmé que Keith Lamont Scott n'était pas l'homme initialement recherché par les policiers, il a assuré que les policiers l'avaient vu sortir de sa voiture une arme à la main. Cette arme a d'ailleurs été récupérée par les enquêteurs, a encore ajouté la police. 

Mais plusieurs témoins cités par des médias américains ont affirmé que Keith Lamont Scott était désarmé au moment où il a été abattu. Dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook, une femme qui se présente comme la fille de la victime, assure que Keith Lamont Scott attendait que son fils ne sorte du bus scolaire dans sa voiture, en lisant un livre, quand la police s'est approchée de lui. Elle assure également qu'il a été tasé et qu'il était handicapé, détaille le Charlotte Observer.

Après le décès de Keith Lamont Scott, des manifestants se sont rassemblés près du lieu où il a été abattu en brandissant des pancartes affirmant "les vies des Noirs comptent" ("Black lives matter") et scandant le slogan "Pas de justice, pas de paix", selon une chaîne de télévision locale.

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