Etats-Unis : la Cour suprême autorise la reprise des exécutions fédérales après dix-sept ans d'interruption
La veille, une juge avait bloqué, in extremis, l'exécution d'un homme condamné à mort dans l'Indiana.
La Cour suprême américaine a autorisé, mardi 14 juillet, la reprise des exécutions fédérales après dix-sept ans d'interruption. La juridiction a ainsi invalidé la suspension de quatre exécutions décidée la veille par un tribunal de Washington, estimant que les recours menés par les condamnés n'avaient pas tous été examinés. La juge fédérale Tanya Chutkan, siégeant à Washington, a notamment donné raison aux avocats de Daniel Lee, qui devait être exécuté à 16 heures lundi par injection dans l'Indiana, et de trois autres hommes qui devaient mourir d'ici la fin août. Tous ont été condamnés à la peine de mort par des tribunaux fédéraux pour le meurtre d'enfants.
Des exécutions rares au niveau fédéral
Dans leur recours, les condamnés affirment notamment que le protocole d'exécution – une dose létale de pentobarbital – leur ferait subir une souffrance "irréparable" en violation de la Constitution, un argument souvent utilisé par les opposants à la peine capitale. De leurs côtés, des familles de victimes ont également tenté de reporter l'exécution de Daniel Lee en raison de l'épidémie de coronavirus. Elles affirment être devant un choix impossible entre leur droit d'assister aux derniers moments du condamné et le respect de leur santé.
Aux Etats-Unis, la plupart des crimes sont jugés au niveau des Etats, mais la justice fédérale peut se saisir des actes les plus graves (attentats, crimes racistes...) ou commis sur des bases militaires, entre plusieurs Etats ou dans des réserves amérindiennes. Au cours des 45 dernières années, seules trois personnes ont été exécutées au niveau fédéral, dont Timothy McVeigh, responsable de l'attentat d'Oklahoma City (168 morts en 1995) en 2001. La dernière exécution fédérale remonte à 2003.
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