Etats-Unis : Barack Obama décroche l'investiture
La fin du bras de fer. Après des mois de débats, de consultations et de polémiques, le camp démocrate - plus divisé que jamais - a enfin son candidat. Hier soir, dans le Minnesota, c'est un Barack Obama messianique qui s'est adressé à ses partisans : "Amérique, ceci est notre moment, ceci est notre heure, le temps de tourner la page sur les politiques du passé". Avant de se lancer officiellement dans la course à la Maison Blanche : "Cette nuit, je peux dire devant vous que je serai le candidat démocrate pour la présidence des
Etats-Unis."
Cette annonce n'a rien d'une surprise. Depuis des semaines, l'avance de Barack Obama sur sa rivale Hillary Clinton paraissait impossible à rattraper. Mais c'est sa victoire dans la primaire du Montana, hier, qui lui a permis de franchir la barre des 2.118 délégués nécessaires pour être désigné lors de la Convention démocrate en août.
Les jeux sont donc faits. Barack Obama sera investi par son parti, sauf si les "super délégués", qui l'ont majoritairement choisi, reviennent sur leur décision au dernier moment. Un scénario très peu probable.
Vers un "ticket" démocrate ?
Mais à la défaite, Hillary Clinton ne semble pas se résoudre. La sénatrice, qui a remporté hier la primaire du Dakota du Sud, avait réuni ses partisans à New York : pas question de se retirer officiellement, pas question même de prononcer le mot d'échec... Hillary Clinton a juste indiqué : "Je ne prendrai pas de décision ce soir".
Que pourrait-elle décider désormais ? Elle pourrait se retirer de la campagne et se contenter de soutenir de loin le candidat démocrate, gardant ses forces pour l'élection de 2012. Mais elle pourrait aussi s'associer avec Barack Obama dans un "ticket" démocrate qui lui assurerait le poste de vice-présidente en cas de victoire en novembre. Une idée que la sénatrice avait toujours rejetée. Désormais, elle s'y dit "ouverte", si cela pouvait aider les démocrates à remporter l'élection. Et face à un John McCain qui mène campagne au nom des républicains depuis des semaines déjà, les démocrates pourraient avoir en effet besoin d'un peu d'unité.
Céline Asselot
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