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En attendant l'atterrissage de 113 petits Haïtiens adoptifs

Les parents adoptants français ont décollé hier de Paris, à bord d'un avion affrété par le ministère des Affaires étrangères, pour aller chercher les enfants à Port-au-Prince. Retour annoncé ce matin à Roissy vers 11 heures. Une autre rotation est prévue demain. _ 300 adoptions, qui étaient bloquées depuis le séisme du 12 janvier dernier et se sont accélérées il y a quelques semaines.
Article rédigé par franceinfo
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Les procédures d'adoption étaient déjà en cours, lorsque la terre a tremblé il y a un an. Les futurs parents adoptifs n'ont alors eu de cesse de vouloir précipiter les choses, pour extraire les enfants de ce paysage de désolation. Mais les pièces administratives, les jugements, les dossiers avaient tous disparu sous les décombres.

Il aura donc fallu près d'un an pour clore ces 300 dossiers. Hier, une petite moitié des parents ont atterri à Port-au-Prince - il n'y avait qu'une place d'adulte par enfant dans l'appareil. Et les retrouvailles ont eu lieu sur le site de la résidence de l'ambassade de France, dans des tentes dressées pour l'occasion. Les enfants ont été ensuite examinés par des médecins, à cause de l'épidémie de choléra qui fait rage dans l'île, avant de prendre l'avion pour la première fois. Direction : l'hiver français.

Un heureux dénouement pour des parents exaspérés par la lenteur de leur procédure depuis le tremblement de terre. Ils n'ont cessé d'ailleurs de souligner le rôle de Michèle Alliot-Marie, nouvelle ministre des Affaires étrangères, estimant que Bernard Kouchner n'avait rien fait pour eux. L'ancien locataire du Quai d'Orsay a fait montre en tout cas de beaucoup de prudence dans cette affaire, craignant d'éventuels abus. Certains de ces enfants, en effet, ne sont pas orphelins, et ont des parents identifiés.

"Je comprends que le processus ait pu
apparaître aux familles long et complexe mais les adoptions ne
peuvent se faire qu'en ayant des garanties", a déclaré hier MAM à l'Assemblée nationale, défendant Bernard Kouchner sans le nommer. Le cas de 27 enfants d'ailleurs reste en suspens.

Les autres, plus de 300, sont dépourvus de passeport, mais bénéficient d'un laisser-passer consulaire exceptionnel.

Cécile Quéguiner, avec agences

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