En 2005, l'ouragan Katrina provoque le chaos en Louisiane
Le 29 août 2005, le sud des USA est touché par l'ouragan Katrina. L'un des plus violents jamais connu. Il va causer la mort de 1.836 personnes, essentiellement dans l'Etat de Louisiane. Les dégâts sont considérables, estimés à plus de 80 milliards de dollars. La ville de la Nouvelle-Orléans est à 80% submergée par les flots suite à la rupture de digues.
En fait, Katrina a provoqué le chaos avant, pendant et après son passage. Avant, l'évacuation des populations a provoqué des embouteillages sur toutes les routes du pays. Un million de personnes ont quitté l'agglomération.
Les toits des maisons comme refuge
Pendant le cyclone, 20.000 personnes ont été mises en sécurité dans un stade couvert le Superdome. Elles vont vivre durant six jours dans des conditions plus que précaires. Des milliers d'autres ─ le chiffre de 100.000 a été avancé par Ray Nagin, le maire de l'époque ─ n'ont pas trouvé de refuge et sont restées bloquées chez elles. Lors de l'inondation, les plus chanceux ont dû se réfugier sur les toits.
Après le passage de l'ouragan et le retrait des flots, la Nouvelle-Orléans s'est retrouvée couverte de 22 millions de tonnes d'ordures, nourriture avariée, voitures ou réfrigérateurs hors d'usage, mobilier... tout est parti à la décharge. Et la ville a été, un temps, livrée aux pilleurs, avant que les forces de l'ordre ne reprennent le contrôle de la situation.
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Archives INA, sujet France 3 du 1er septembre 2005
L'Amérique sous le choc
L'ouragan Katrina a profondément marqué les esprits aux Etats-Unis. D'une part, la population a été choquée par l'apparente impuissance du pays à gérer la crise. Les digues qui rompent, incapables de résister aux flots, ont symbolisé un système à bout de souffle, un colosse aux pieds d'argile. L'image du Président Bush, contemplant la scène depuis son avion sans se poser, a renforcé ce sentiment.
Mais le pays a surtout touché du doigt la réalité d'une société inégalitaire. Ceux qui sont morts étaient les plus pauvres. Ils n'avaient pas les moyens de s'enfuir ou voulaient coûte que coûte protéger leur modeste bien. Et ces pauvres étaient majoritairement noirs. Ils ont payé le plus lourd tribut à Katrina. Dans le quartier du Lower 9th Ward, l'un des plus pauvres et des plus touchés par les inondations, seul un quart de la population est revenu vivre ici.
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