Économie : les États-Unis font souffrir la Turquie
La livre turque a perdu 40% de sa valeur, surtout depuis que Recep Tayyip Erdogan a annoncé vouloir répliquer aux sanctions économiques imposées par les États-Unis. Dans ce bras de fer, il n'est pas assuré de l'emporter.
Sur les rives du Bosphore, dans le grand bazar d'Istanbul, les Turcs viennent acheter leur nourriture quotidienne. Ces dernières semaines, la dévaluation de leur monnaie commence à se faire sentir. En revanche, dans les quartiers chics, les touristes étrangers se ruent sur des produits de luxe devenus très accessibles. Depuis le début de l'année, la livre turque a perdu 40% de sa valeur à cause du bras de fer entre Recep Erdogan et Donald Trump.
Le Qatar à la rescousse
Le président américain accueille le principal opposant au président, le prédicateur Fethullah Gülen. En représailles, le président turc a emprisonné un pasteur américain. Aucun des deux ne voulant lâcher, les deux hommes se livrent une guerre commerciale. Aux sanctions américaines, Erdogan réplique et annonce dans un discours : "Nous allons boycotter les produits électroniques américains". Mais mercredi 15 août, le Qatar a annoncé injecter quinze milliards de dollars dans l'économie turque. De quoi calmer le jeu. Avec cette crise, c'est toute l'économie européenne qui commençait à trembler, l'UE étant le premier investisseur étranger en Turquie.
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