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DSK : une très chère liberté surveillée 24h/24

Le juge de Manhattan a accepté hier la libération de Dominique Strauss-Kahn, mais sous une flopée de conditions drastiques et coûteuses. Le temps de les assembler, de les mettre en place, l'ancien patron du FMI a passé une quatrième nuit à la prison de Rikers Island. _ Mais aujourd'hui peut-être, il pourra quitter sa cellule pour intégrer une nouvelle prison dorée : un vaste appartement de Manhattan sous très haute surveillance.
Article rédigé par franceinfo
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L'appartement où DSK devrait vivre sa liberté conditionnelle se trouverait à Manhattan, loué depuis lundi par son épouse Anne Sinclair. Une chaîne de télévision locale New York 1 avance qu'il se trouverait sur la 65e rue, dans le quartier très cossu de l'Upper East Side.

Dominique Strauss-Kahn, une fois assigné dans ce lieu, n'aura plus le droit d'en sortir. Il portera un bracelet électronique muni d'un GPS à la cheville et sera surveillé 24 h sur 24, sept jours sur sept. Par des caméras de vidéo-surveillance et surtout par un garde armé qui devrait le suivre à la trace.
Des mesures de sécurité strictes... aux frais de DSK. Le procureur John McConnell hier a évalué la facture de ce dispositif de sécurité à plus de 200.000 dollars par mois.

Enfin, dans cet appartement où il pourra en revanche aller et venir et manger autre chose que le veau/macaronis de son plateau repas de Rikers Island, le Français verra ses visites soumises aussi à des règles strictes. C'est le procureur qui en délimitera le nombre.

DSK privé de papiers

Pas question de passer outre ces contraintes. Le juge Michael Obus s'est adressé une seule fois hier directement à Dominique Strauss-Kahn lors de l'audience, pour lui signifier qu'à la moindre entorse, il retournerait en prison.

La justice américaine fait ici montre de précautions presque démesurées. Par crainte qu'il ne s'échappe avant le procès qui se profile depuis son inculpation officielle. On voit mal cependant comment DSK pourrait réellement s'échapper. D'autant qu'il a déjà rendu son passeport et doit maintenant rendre son laisser-passer diplomatique du FMI.

Cécile Quéguiner

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