Deux ans après, le monde continue de payer la faillite de Lehman Brothers
Barack Obama le répète à chaque discours : les Etats-Unis vont mieux. Retour de la croissance, créations d'emplois... Aux yeux du président américain, les conséquences de la crise financière mondiale se font de moins en moins sentir. Et pourtant, les indicateurs ne sont pas au beau fixe : entre 2008 et aujourd'hui, le taux de chômage est passé de 6,2% à 9,6%. La dette publique a grimpé de 9.600 milliards à 13.400 milliards de dollars .
Dans les faits, les Etats-Unis payent toujours la faillite de Lehman Brothers, emporté par la crise des subprimes le 15 septembre 2008. Et ils ne sont pas les seuls : crise financière en Grèce, menace de faillite à Dubaï, crise immobilière en Espagne, récession en France ou encore plan de sauvetage des banques en Irlande, pour ne citer que quelques exemples.
"Jusque-là, la détérioration des marchés de l'immobilier et du prêt
hypothécaire avait provoqué ce qui paraissait une récession sérieuse, mais pas
sans précédent. Dès que Lehman a fait faillite, l'économie a fait un piqué
désespéré" se souvient Robert Samuelson, un éditorialiste de Newsweek.
Nouvelles règles de prudences imposées aux banques
Et pourtant, le système financier peine à se réformer. Au bout de deux ans d'efforts, les autorités financières de 27 pays viennent de se mettre d'accord pour imposer aux banques de nouvelles règles de prudence. Une première avancée. Mais les banques vont-elles s'y soumettre ? Plusieurs d'entre elles ont fait savoir leur mécontentement, assurant que cette réforme aura des conséquences négatives, comme un tarissement du crédit.
Jusqu'à présent, la volonté des Etats - France et Etats-Unis en tête - de favoriser une plus grande transparence dans le milieu bancaire a été peu suivie d'effet. De nombreux pays ont notamment renâclé à respecter leurs promesses, notamment en matière de limitation des bonus. Quant à la taxe bancaire, elle a été enterrée au dernier G20 de Toronto, en juin dernier.
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