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Décret anti-immigration de Trump : le point sur les passagers privés de voyage aux Etats-Unis

Le décret interdisant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) a des répercussions à travers le monde. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des policiers surveillent l'accès au contrôle de sécurité du terminal 4 de l'aéroport de San Francisco, samedi 28 janvier 2017.
 (KATE MUNSCH / REUTERS)

Le décret du président américain Donald Trump interdisant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) a des effets à travers le monde, où des passagers n'ont pas pu embarquer. Voici quelques cas recensés dimanche 29 janvier. 

Aux Etats-Unis

Une "vingtaine de personnes" sont toujours retenues, dimanche, par les services d'immigration américains pour des "vérifications plus poussées", selon le secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus. Selon le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, "109 personnes" ont été détenues samedi à leur descente d'avion. Environ 200 autres personnes ont été empêchées d'embarquer vers les Etats-Unis, selon la conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway.

Dès la promulgation du décret vendredi soir, deux Irakiens pourtant détenteurs de visas ont notamment été interpellés à l'aéroport JF Kennedy de New York.

Alors que les défenseurs des droits civiques se mobilisaient pour manifester leur soutien aux passagers bloqués, les associations de défense des droits de l'homme ont obtenu le blocage partiel des expulsions par une juge.

En Autriche

Au moins trois Iraniens ont été interdits d'embarquer samedi pour les Etats-Unis à l'aéroport de Vienne, a indiqué un porte-parole d'Austrian Airlines. Les trois passagers, un couple âgé et une jeune femme, étaient tous en possession de visas pour les Etats-Unis, a déclaré Peter Thier à l'agence de presse autrichienne APA.

En Egypte

Au Caire, un couple irakien et ses deux enfants qui avaient réservé des billets sur un vol d'EgyptAir et disposaient de visas pour les Etats-Unis n'ont pas pu embarquer, ont indiqué samedi à l'AFP des responsables de l'aéroport. Selon un responsable d'EgyptAir, la compagnie n'avait pas été officiellement informée des nouvelles régulations et son site ne donnait aucune précision sur les nouvelles règles en vigueur pour les voyages aux Etats-Unis.

En Iran

Des responsables de deux agences de voyage ont affirmé avoir reçu des instructions de la part des compagnies Emirates, Turkish Airlines et Etihad Airways, de ne plus vendre de billet à des Iraniens ayant un visa américain car ces dernières refusent de les embarquer. L'Iran a dénoncé la décision "insultante" des Etats-Unis et annoncé le principe de réciprocité pour les voyageurs américains.

Aux Pays-Bas

La compagnie néerlandaise KLM a refusé d'embarquer sept personnes pour les Etats-Unis samedi. "Nous aurions bien aimé les faire voyager avec nous mais cela n'a pas beaucoup de sens, l'entrée du pays leur aurait été refusée", a affirmé à l'AFP une porte-parole de KLM.

En Suisse

La compagnie Swiss applique "dès à présent" le décret Trump, elle n'a "pas le choix", a affirmé samedi son directeur général pour la Suisse romande. 

En France

Air France a indiqué dimanche avoir refusé d'embarquer une quinzaine de personnes vers les Etats-Unis. Ces passagers sont des ressortissants des sept pays mentionnés dans le décret "mais cela ne veut pas dire qu'ils venaient forcément de ces pays", a précisé un porte-parole. "Personne n'est bloqué à Paris, on a pris les dispositions nécessaires pour réacheminer ces personnes à leur point d'origine", a-t-il indiqué. Air France a prévu de prévenir les passagers par courriel ou SMS des nouvelles règles.

En Grande-Bretagne

Hamaseh Tayari, une étudiante iranienne en médecine vétérinaire qui devait rentrer chez elle à Glasgow en Ecosse d'un séjour de vacances au Costa Rica en passant par New York, a dû modifier son voyage en raison d'un refus d'embarquement, selon la BBC. "C'est une histoire dingue, je ne pensais pas que cela puisse m'arriver", s'est-elle exclamée. Elle et son compagnon ont dû débourser près de 2 600 livres (plus de 3 000 euros) pour l'achat de nouveaux billets pour un vol San José - Madrid.

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