Crise: Obama reconnaît une "défaillance collective" de l'Amérique
Barack Obama multiple décidément les discours attendus, ces jours-ci. Après son intervention devant le Congrès sur "sa" réforme de santé, il est revenu ce soir - à deux pas de Wall Street - sur les effets et enseignements de la crise financière, venue rappelons-le des Etats-Unis.
Si le président nord-américain a utilisé les mêmes formules à la mode depuis le G20, qui sont autant d'exhortations sincères mais pour l'instant peu concrètes, sur une "réforme des règles de la finance", on peut toutefois remarquer des passages forts dans son discours.
Notamment lorsque Obama a évoqué "une défaillance collective du sens des responsabilités à Washington,
à Wall Street et dans toute l'Amérique qui a conduit au quasi-effondrement de
notre système financier il y a un an", devant un parterre de dirigeants de la finance.
"Certains"
L'occasion était alors évidemment belle pour lui de rappeler le travail de son administration.
_ Soit des propositions visant au renforcement du contrôle exercé par la
Réserve fédérale sur les grandes institutions financières, ou encore la création prochaine d'une nouvelle agence de protection des consommateurs...
Barack Obama en a également profité pour fustiger les "excès incontrôlés" qui continuent d'exister dans la finance.
"Au lieu de tirer les leçons (de la chute) de Lehman et de la crise dont ils
n'ont toujours pas fini de se remettre, ils choisissent de les ignorer".
"Nous ne reviendrons pas à l'époque des comportements inconsidérés et des
excès incontrôlés qui sont au cœur de cette crise" a-t-il ajouté.
Dans dix jours, le président des Etats-Unis recevra à Pittsburgh (Pennsylvanie) les dirigeants
des pays avancés et des grandes économies émergentes (G20).
Matteu Maestracci avec agences
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