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Colombie : libération des otages annulée

Espérée pour le 1er janvier, la libération de trois otages aux mains des Farc paraît désormais renvoyée à une date indéterminée. Rebelles et gouvernement colombien s’accusent mutuellement de chercher à saboter l’opération…
Article rédigé par franceinfo
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Prévue initialement jeudi, l’opération de récupération de trois otages aux mains des Farc, organisée par le Venezuela, a été reportée de jour en jour. Pour être finalement provisoirement annulée hier soir.

Le président Chavez a donné lecture d’une lettre dans laquelle les Farc reprochent à l’armée colombienne d’avoir intensifié ses opérations dans la région. "Dans ces conditions, ce serait mettre la vie de ces gens en grand danger que de les libérer", affirment les rebelles. "Uribe est venu dynamiter la troisième phase de l'opération", a renchéri Chavez, ajoutant que l'intensification de l'activité militaire colombienne dans la zone était confirmée par des sources indépendantes.

Du coup, les observateurs étrangers arrivés samedi pour superviser l’opération sont repartis hier soir pour Caracas. Mais Hugo Chavez a promis que les hélicoptères vénézuéliens resteraient sur place "tant que nous ne serons pas jetés de Colombie", affirme le dirigeant vénézuélien.

De son côté, Uribe s’en est pris aux "mensonges" des rebelles. "Le groupe terroriste des Farc n'a aucune excuse. Ils ont toujours cherché des prétextes pour tromper la Colombie et aujourd'hui, ils cherchent à tromper la communauté internationale. Ils mentent", a martelé le président colombien. Uribe affirme par ailleurs que le petit Emmanuel, le fils de Clara Rojas né en captivité, n’est pas entre leurs mains mais se trouverait à Bogota dans une institution spécialisée.

Seule note d’optimisme : dans leur lettre adressée à Hugo Chavez, les Farc se déclarent toujours déterminés à remettre les otages. "Dès que nous pourrons trouver un endroit qui nous assure la sécurité, nous vous contacterons pour relancer les mécanismes qui rendront possible le retour dans des conditions de sécurité de Clara, Emmanuel et Consuelo", dit la lettre. Le président Chavez, pour qui "rien n’est terminé", se refuse à parler de la fin de la mission.

La libération des deux femmes et du petit garçon constituerait un succès diplomatique pour Chavez et un signe d'espoir pour Ingrid Betancourt.

Gilles Halais (avec agences)

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