Colombie : 30 kilos d'uranium saisis chez les FARC
La Colombie a annoncé hier la saisie de 30 kilos d'uranium appartenant aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).
"Cela semble s'inscrire dans une opération de vente sur le marché noir", estime Pablo Casas, expert du think-tank "Sécurité et Démocratie" de Bogota. Les FARC ne disposent pas en effet d'installations permettant de fabriquer une bombe atomique.
Aucune information officielle sur l'origine ou la destination de l'uranium n'a pour l'instant été délivrée. Une certitude seulement : des informations avaient été retrouvées dans les données informatiques de Paul Reyes, numéro deux des FARC, tué lors d'un raid de l'aviation colombienne le 1er mars dernier en Equateur.
Cette surprenante découverte intervient sur fond de tension politique entre la Colombie et ses voisins équatorien et vénézuelien. Le 4 mars dernier, le vice-président colombien, Francisco Santos, avait d'ailleurs déclaré que les Farc cherchait à fabriquer "une bombe sale" grâce à des matériaux radioactifs.
_ Depuis, la tension était redescendue d'un cran mais Hugo Chavez, le président vénézuélien, n'a jamais caché sa sympathie pour le mouvement marxiste. Bogota l'avait même accusé de les soutenir financièrement, ce qu'il a toujours nié.
Antonin Chilot
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