Betancourt : Sarkozy prêt à se rendre en Colombie
Fin de non-recevoir brutale des Farc à la mission humanitaire française, dès son arrivée en Colombie. Rodrigo Granda, haut dirigeant de la guérilla, refuse toute libération unilatérale d'otage : "C'est seulement comme conséquence d'un échange de prisonniers que ceux qui sont retenus dans nos camps pourront en sortir libres".
Cette déclaration du "ministre des Affaires étrangères" des Farc intervient alors qu'une mission envoyée par la France pour tenter d'approcher de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, otage depuis six ans, est arrivée à Bogota.
Mais la situation est mal engagée à en croire l'agence de presse Anncol, proche de la guérilla, qui a accueilli l'arrivée de la mission en Colombie par un message hostile, qualifiant "d'ingénu" Nicolas Sarkozy et d'"aventure dangereuse" la décision du président français d'envoyer une mission humanitaire sans avoir obtenu d'accord préalable des Farc.
Hugo Chavez "ne peut rien faire de plus"
"Une situation très compliquée" selon Hugo Chavez. Le président vénézuelien s'est dit prêt à aller avec Nicolas Sarkozy chercher l'otage franco-colombienne. Offre acceptée par le président français : selon Bernard Kouchner, Nicolas Sarkozy est prêt à se rendre à la
frontière entre la Colombie et le Venezuela pour aider à la libération.
"J'ai recommandé à Sarkozy de parler avec le président des Etats-Unis qui peut faire beaucoup là-bas" a également précis Chavez, pourtant considéré comme anti-américain, dans un message diffusé à la radio et à la télévision.
Mais le président vénézuelien a nuancé sa proposition : il a reconnu qu'il a été incapable de convaincre les FARC de libérer Ingrid Betancourt. "Je ne peux rien faire de plus. J'ai perdu
tout contact avec les FARC."
Hugo Chavez avait joué un rôle essentiel de médiateur dans la libération de Clara Rojas, la directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, en janvier dernier.
Anne Jocteur Monrozier
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