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Attentat manqué : une vaste enquête internationale lancée

Le jeune Nigérian de 23 ans qui a tenté de faire exploser le vol Amsterdam-Detroit, vendredi, a été inculpé par la justice américaine pour "tentative de destruction d'avion". L'enquête est également menée aux Pays-Bas, au Nigéria et en Grande-Bretagne.
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L'audience a eu lieu dans l'hôpital du Michigan où Umar Farouk Abdulmutallab est soigné pour de graves brûlures. Un juge a notifié au suspect, menotté à un fauteuil roulant, les accusations retenus contre lui : il est inculpé pour avoir "tenté de détruire un avion Northwest Airlines en approche finale de l'aéroport de Detroit le jour de Noël, et avoir introduit un explosif à bord de l'appareil", a indiqué le ministère de la
justice dans un communiqué.
_ Une nouvelle audience judiciaire devrait avoir lieu demain au tribunal fédéral de Detroit.

Mais l'affaire dépasse largement les frontières des Etats-Unis : une vaste enquête internationale a été lancée pour tenter de comprendre ce qui s'est passé. Pourquoi ce jeune Nigérian de 23 ans a-t-il décidé de s'en prendre à un avion ? De quelle aide a-t-il bénéficié pour mettre en place cet dispositif explosif d'un genre nouveau ? Est-il lié, comme il l'affirme, au réseau Al-Quaïda ?

Son père avait alerté les autorités américaines

L'enquête est menée à Lagos, la capitale du Nigéria, d'où est originaire le suspect. Son père, un important banquier local, devrait prochainement rencontrer les enquêteurs. Selon un haut responsable américain, cet homme avait contacté le mois dernier les autorités américaines pour dire son inquiétude quant à la radicalisation de son fils. (lire notre article sur la personnalité du suspect)

A Londres, où Umar Farouk Abdulmutallab a séjourné pendant des études d'ingénieur entre 2005 et 2008, les enquêteurs sont également mobilisés. L'immeuble d'un quartier chic de Londres où il aurait habité a été fouillé hier.
_ En mai dernier, le jeune homme avait tenté de retourner en Grande-Bretagne, mais les services d'immigration britannique lui avaient refusé un visa parce que l'établissement où il prétendait vouloir étudier était jugé fictif.

A Amsterdam, d'où le vol est parti vendredi, les autorités tentent de comprendre comment le suspect a pu déjouer les mesures de sécurité. L'aéroport Schipol, l'un des plus fréquentés d'Europe, est aussi l'un des plus sécurisés. L'enquête préliminaire a montré que les services de
sécurité avaient effectué toutes les procédures de contrôle pour le
vol 253 sans accroc.
_ A Amsterdam, comme tous les aéroports, les vols en direction des Etats-Unis sont fortement surveillés depuis hier (lire notre article sur la sécurité renforcée dans les aéroports).

Céline Asselot avec agences

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