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Les idées claires : Qui a tué JFK ?

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Article rédigé par franceinfo
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Y a-t-il une conspiration derrière l'assassinat du président Kennedy le 22 novembre 1963 ? C'est la question au cœur des Idées claires, notre programme hebdomadaire produit par franceinfo et France Culture et destiné à lutter contre les désordres de l'information, des fake news aux idées reçues.

Lorsqu'Abraham Zapruder prend sa caméra avec lui le matin du 22 novembre 1963, il n'a aucune idée de ce qu'il s'apprête à filmer. Dans les heures qui suivent, le 35e président des États-Unis John Fitzgerald Kennedy est abattu à Dallas devant des centaines de témoins. Zapruder a tout juste eu le temps de filmer l'arrivée du cortège présidentiel au Dealey Plaza vers 12h30.

Son film, imprimé sur une pellicule 8 mm, dure moins de 30 secondes. Ce qu'il montre est pourtant incroyable : le président Kennedy, accompagné de son épouse, semble d'abord se tenir la gorge, puis quelques instants après, une partie de son crâne est pulvérisée. Le film est muet et ne permet pas de déterminer précisément combien de coups de feu ont été tirés.

Après ces quelques instants qui vont faire basculer tout le pays, les événements s'enchaînent très vite. À 12h48, l'attentat contre le président est confirmé. À 13h33, l'annonce du décès du président est officialisée. Une véritable chasse à l'homme est menée au cœur de Dallas et vers 14h, un homme est arrêté après avoir lui-même abattu un policier. Il s'agit de Lee Harvey Oswald, un ancien marine, sympathisant communiste qui a voyagé en URSS et est connu pour ses opinions pro-castristes.

Alors que l'onde de choc de la mort de Kennedy traverse tout le globe, un nouveau coup de théâtre survient le 24 novembre, soit deux jours après l'attentat : Lee Harvey Oswald est à son tour abattu lors d'un transfert de prévenus par Jack Ruby, un gérant de boîte de nuit réputé proche des milieux mafieux.

Pour beaucoup déjà, si le suspect principal dans l'assassinat de JFK est réduit au silence, c'est qu'il a des secrets à cacher. Et si Lee Harvey Oswald n'était que le bras armé d'une conspiration politique ?

JFK avait de nombreux ennemis. Les Soviétiques, en pleine guerre froide ; le régime cubain, quelques mois après la crise des missiles ; l'extrême-droite américaine pour ses mesures progressistes vis-à-vis des Noirs ; Lyndon Johnson, son vice-président.

La liste est longue et les mobiles ne manquent pas. Pourtant, la Commission Warren, chargée de faire la lumière sur l'assassinat de Kennedy, établira que Lee Harvey Oswald a agi seul. Mais de nombreuses zones d'ombre persistent, à l'image de la mauvaise qualité du film de Zapruder qui favorise plusieurs interprétations "alternatives" sur la localisation du tueur et le nombre de balles tirées. C'est dans ces zones d'ombre que de nombreuses théories du complot s’immiscent depuis 1963.

Nous avons demandé à Thomas Snégaroff, historien, directeur de recherche associé à l'IRIS et enseignant à Sciences Po-Paris, auteur de "Kennedy, une vie en clair-obscur" de nous éclairer sur cet événement majeur.

"Les Idées claires", un programme hebdomadaire vidéo et audio

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