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Argentine : une suspecte incrimine son petit ami

Le juge Martin Perez, chargé du dossier du meurtre des deux étudiantes françaises en Argentine a procédé aux auditions des sept suspects arrêtés la semaine dernière. La seule femme interpellée a incriminé les autres suspects, et en particulier son petit ami, affirmant que c'était lui qui lui avait fait cadeau d'un téléphone et d'un appareil photo appartenant aux victimes.
Article rédigé par franceinfo
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Le juge de Salta Martin Perez a commencé par le seule femme des sept suspects interpellés dans l'affaire du meurtre d'Houria Moumni et de Cassandre Bouvier, deux étudiantes françaises retrouvées mortes sur un sentier de randonnée. C'est elle qui a activé le téléphone portable d'une des victimes, grâce auquel les policiers ont par la suite procédé aux interpellations.

La jeune femme de 24 ans, Maria Fernanda Canizares, fille d'un ex-policier, a protesté de son innocence, mais elle a incriminé son petit ami, Gustavo Lasi. C'est lui qui lui aurait offert le téléphone. Elle affirme qu'il ne lui a remis que le 18 juillet, trois jours après que les deux Françaises aient été vues vivantes pour la dernière fois : “elle a dit au juge qu'elle ignorait totalement la provenance du téléphone et qu'elle ne l'avait pas activé le jour même où elle l'avait reçu”, selon son avocat Me Santiago Pedraza.

Gustavo Lasi a aussi été entendu, mais son audition a dû être interrompue car il a été victime d'un malaise. Quant au frère de la jeune femme interpellée, Federico Canizares, aspirant policier de 23 ans, il a refusé
d'être auditionné par le juge d'instruction.

Deux autres suspects doivent être entendus ce mardi. Ils ont avoué leur implication dans l'agression: Santos Clemente Vera (37 ans), gardien d'un lotissement privé, et Omar Dario Ramos, un guide de 47 ans, ont raconté avoir frappé et agressé sexuellement les victimes, mais accusent Daniel Octavio Vilte Lasi, le père de Gustavo Lasi, d'avoir tiré les coups de feu mortels.

Le juge attend par ailleurs les résultats des expertises médico-légales et des tests ADN, ainsi que les analyses balistiques qui permettront de déterminer si l'arme trouvée chez les suspects est bien celle qui a tué les deux étudiantes françaises.

Grégoire Lecalot, avec agences

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