Affaire DSK : télescopage des calendriers judiciaire et politique
Calendrier judiciaire : faudra-t-il attendre le 18 juillet ?
Dominique Strauss-Kahn a donc été libéré sur parole hier. Les charges retenues contre lui sont toujours maintenues, mais la crédibilité de la victime présumée est de plus en plus remise en cause.
Le New York Times continue d'ailleurs ses révélations, et dévoile le contenu d'une conversation entre Nafissatou Diallo et son petit-ami, 24h après son agression présumée. "Ne t'inquiète pas, ce type a beaucoup d'argent. Je sais ce que je fais", aurait-elle déclaré.
Pour l'avocat français de DSK, on se dirige vers un abandon rapide des poursuites, peut-être même avant le 18 juillet, date prévue pour la prochaine audience à New-York. Il espère une nouvelle audience surprise la semaine prochaine.
_ "Je pense que c'est un problème de jour et non pas un problème de semaine", déclare Jean Veil. " Je ne vois pas comment il pourrait y avoir un procès compte tenu de ce qui a été dit, et de ce qu'il reste à dire, sur celle qui s'est fait passer pour une victime", ajoute-t-il.
Calendrier politique : faut-il conserver le 13 juillet ?
En France, les fidèles de DSK veulent croire qu'un possible non-lieu lui permettrait de revenir dans la course à la présidentielle.
Mais la période de dépôt des candidatures à la primaire PS se termine normalement le 13 juillet.
Alors si la prochaine audience de DSK a lieu le 18 juillet, faut-il repousser cette date limite de dépôt des candidatures ?
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Dernier avis en date : celui de Ségolène Royal. La présidente socialiste de la région Poitou-Charentes a déclaré aujourd'hui qu'un report du calendrier des candidatures ne lui "posait aucun problème" mais à condition que DSK "le demande lui-même".
François Hollande, également candidat à la primaire, s'est lui aussi dit disposé à reporter la date de clôture des candidatures.
"Pour ce qui me concerne, il n'y a aucune réserve de ma part à reporter la
date des dépôts des candidatures à fin juillet, voire un peu plus tard, mais il est clair qu'à la fin du mois d'août nous devons être totalement dans la
primaire avec celles et ceux qui auront déposé leur candidature", a-t-il
réaffirmé.
La troisième des "grands" prétendants, Martine Aubry, ne s'est pas encore prononcée sur la question.
_ Par contre Arnaud Montebourg et Manuel Valls, n'ont vu aucune raison de changer les modalités et les dates des primaires.
Clara Beaudoux, avec agences.
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