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Affaire DSK : la dernière ligne droite ?

Le volet pénal de l'affaire DSK-Diallo pourrait bien prendre fin mardi, jour de la prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn devant le procureur Cyrus Vance. C'est ce à quoi s'attend l'avocat de Nafissatou Diallo. _ La femme de chambre qui accuse l'ex-patron du FMI de viol est convoquée ce lundi chez le procureur en charge du dossier. D'après Kenneth Thompson elle pourrait se voir notifier l'abandon des charges contre DSK.
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Le message adressé aux avocats de Nafissatou Diallo était clair net et concis : "Je voudrais inviter votre cliente à assister à une rencontre dans les bureaux du procureur (...) le 22 août à 15H00 (19H00 GMT), afin de lui expliquer ce qui je pense va se passer au tribunal le jour suivant". Elle précise que ni la date ni l'heure ne peuvent être modifiées.

Pour Kenneth Thompson, l'avocat de la femme de chambre, cette lettre ne laisse planer aucun doute. Cette convocation de dernière minute est le signe que les poursuites vont être abandonnées. Dominique Strauss-Kahn pourrait, dans cette hypothèse, être libre de retourner en France immédiatement.

Du coup, en France les plus fervents partisans de DSK se prennent à rêver de son retour dans la course à la présidentielle. Mais ce dernier "déjà échaudé", ne "veut pas se réjouir trop vite", et "se refuse de se projeter tant que la justice n'aura pas tranché", a dit dimanche à France Soir Michel Taubmann, auteur d'une biographie de l'ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qu'il a rencontré samedi soir à New York.
_ Car si le volet pénal pourrait être définitivement clos mardi, une plainte a été déposée au civil par les avocats de Nafissatou Diallo. Et spécificité américaine oblige, il est tout à fait possible d’être condamné par un tribunal civil, alors que les charges avaient été abandonnées au pénal pour des faits identiques.

L'audience prévue mardi, repoussée à deux reprises pour complément d'enquête, sera la première depuis que le procureur Cyrus Vance a fait état, fin juin, de ses doutes sur la crédibilité de la femme de chambre guinéenne qui accuse l'ancien directeur général du FMI de l'avoir agressée sexuellement le 14 mai dans une suite du Sofitel.

Caroline Caldier, avec agences

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