AF 447 : des lueurs aperçues au dessus de l'Atlantique

La zone où a disparu lundi l'Airbus A330 d'Air France, entre Rio de Janeiro et Paris, a été localisée “à quelques dizaines” de milles nautiques près, a affirmé le directeur général d'Air France, Pierre-Henry Gourgeon.
_ Elle se trouverait à environ 1.100 km des côtes continentales du Brésil, et à 820 km de l'archipel touristique brésilien Fernando de Noronha, à la limite des espaces aériens brésilien et sénégalais. L'avion se trouvait dans la zone dite blanche, où les radars ne peuvent repérer les appareils.

Les recherches se sont poursuivies malgré la tombée de la nuit, impliquant plusieurs nationalités. Six avions, deux hélicoptères et trois navires brésiliens font route vers la zone concernée ou s'y trouvent déjà. La France a dépêché le transport de chalands de débarquement “La Foudre”, la frégate “Nivôse” et des Bréguet-Atlantique décollent depuis la base permanente de Dakar, avec en complément un Falcon 50. Un avion surveillance AWACS et un ravitailleur sont attendus sur zone demain.

L'objectif est de retrouver d'éventuels survivants, ce qui apparaît peu probable, et les deux boîtes noires de l'appareil, qui enregistrent les paramètres du vol et les conversations dans le cockpit. Mais compte-tenu de la très grande profondeur de l'océan dans ce secteur - 4.000 mètres de fond et un relief sous-marin très accidenté - la mission paraît hasardeuse.

Satellites-espions

Les Etats-Unis de leur côté ont envoyé un avion d'observation militaire et une équipe de sauvetage. Paris a également fait appel aux moyens satellites du Pentagone - les fameux satellites-espions - mais la couverture nuageuse rend leurs opérations incertaines.

“Quelque-chose en feu” sur l'océan

Ces recherches devraient se concentrer prioritairement aujourd'hui sur le secteur signalé cette nuit par un pilote de ligne Brésilien de la compagnie TAM, alors qu'il se trouvait dans l'espace aérien sénégalais.

La compagnie aérienne a précisé que son équipage avait vu des “points lumineux” à la surface de l'océan à 800 milles (1.300 km) de l'archipel Fernando de Noronha. Le vice-président brésilien, Jose Alencar, est revenu lui-même sur cette découverte, précisant que le pilote de la TAM avait vu “quelque chose en feu” sur l'océan.

Mais jusqu'à présent, les recherches n'ont pas permis de confirmer ces indices. Les balises Argos de l'Airbus disparu pourraient, espèrent les secours, être localisées. Mais à grande profondeur, leur signal est inopérant.

Air France a mis en place un numéro vert :

• 0800-800-812 (00/33-1-57-02-10-55 pour l'étranger).

  Le ministère des Affaires Etrangères, lui aussi, a installé un numéro vert à destination des familles :

• 0800.174.174.