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Accord Russie-USA pour un nouveau désarmement nucléaire

Le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev ont signé un accord préalable pour réduire encore le nombre de têtes nucléaires cet après-midi à Moscou. Ce document doit remplacer START et conduire à ne déployer “que” 1.500 à 1675 têtes nucléaires terrestres et 500 à 1.100 vecteurs embarqués.
Article rédigé par franceinfo
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Il en restera encore largement assez pour s'auto-pulvériser, mais comme dirait un professeur de mathématiques au cancre de la classe, l'important, paraît-il, c'est la progression.
_ En signant un accord préalable cet après-midi à Moscou, le président russe Dmitri Medvedev et son homologue américain Barack Obama font maigrir d'un cran supplémentaire l'arsenal nucléaire des deux puissances, hérité de la Guerre Froide.

Les deux présidents ont fixé des objectifs chiffrés. Il s'agit de faire passer le nombre de têtes nucléaires stratégiques terrestres de 1.700 à 2.200 actuellement à une fourchette comprise entre 1.500 et 1.675. Leurs “petites sœurs” embarquées sur des sous-marins ou à bord de bombardiers ne devront pas dépasser une fourchette allant de 500 à 1.100. Le compte reste donc large.

D'autant plus large que Russes et Américains ne sont aps encore parvenus aux objectifs de l'accord START, qui doit arriver à échéance en décembre (lire notre encadré). Chaque pays dispose encore de 2.000 à 3.000 ogives déployées, c'est à dire prêtes à être lancées.

Les deux puissances se sont donné sept ans pour remplir les nouveaux objectifs, à compter de l'entrée en vigueur du nouvel accord qui remplacera donc START. Après la rencontre au sommet, les “sherpas” qui ont dessiné les bases de cet accord devront reprendre leurs discussions pour arriver à un document final, et contractuel.

Autre signe de détente, Washington et Moscou se sont entendus pour permettre aux troupes américaines en Afghanistan de faire transiter leur ravitaillement et leurs mouvement via l'espace aérien russe, soit 4.500 vols par an.

Mais les deux présidents ne sont pas parvenus à s'entendre sur le déploiement d'une partie du bouclier antimissiles américain en Pologne et en République Tchèque. Les Russes estiment qu'il menace leur sécurité, les Américains répondent qu'il est destiné à contrer une éventuelle menace iranienne.

Grégoire Lecalot, avec agences

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