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Alstom vend ses "TGV" aux Etats-Unis : la consécration de "l'excellence française de la grande vitesse"

Le groupe français Alstom a décroché un contrat estimé à 1,8 milliard d'euros pour renouveler la flotte de trains à grande vitesse de la ligne Boston-Washington, aux Etats-Unis. Une liaison de plus de 700 km. Les explications de Jérôme Wallut, PDG d'Alstom Amérique du Nord.

Article rédigé par franceinfo
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Jérôme Wallut, PDG d'Alstom Amérique du Nord (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Le contrat signé par Alstom avec la compagnie publique Amtrak et annoncé ce vendredi par le vice-président américain Joe Biden est estimé à 1,8 milliard d'euros. Il porte sur "28 trains qui vont remplacer les 21 trains actuels". Jérôme Wallut, PDG d'Alstom Amérique du Nord, répond aux questions de franceinfo.

1Comment Alstom a-t-il remporté ce contrat 

"C’est la capacité d’Alstom à s’adapter aux contraintes du client, aux infrastructures spécifiques du client qui lui ont permis de remporter cet appel d’offre." La ligne Boston-Washington a été construite au 19e siècle avec des courbes très prononcées et traverse des zones à fortes populations. Alstom va construire "une version pendulaire." "Les voitures passagers vont s'incliner dans les courbes de manière à garder un confort maximal pour les passagers et maintenir une grande vitesse."

2Est-ce qu'il s'agit d'une nouvelle technologie développée spécifiquement par Alstom ?

 "C’est une technologie qui a été prouvée, qui est en service déjà dans d’autres pays d’Europe comme l’Italie et dans laquelle Alstom est leader (…) on va gagner gagner près d’une demi-heure à partir de 2021" pour le trajet Washington-New-York qui se fait actuellement "en moins de trois heures".

3Où seront fabriqués ces trains à grande vitesse

"Ils seront fabriqués dans les sites d’Alstom, notamment le site principal qui est dans l’Etat de New-York, à Hornell. Aujourd’hui, nous avons 600 employés. Au total, en Amérique du Nord, nous avons 2 000 employés. C’est ce qui va nous permettre d’exécuter ce contrat, qui doit être localisé : les financements fédéraux américains imposent une fabrication locale. (…) Les centres d'expertise français à Paris, La Rochelle, Belfort, au Creusot et à Tarbes, vont être responsables du design. C'est là où se trouve notre vraie expertise, l'excellence française de la grande vitesse. Bien sûr, ils participeront à ce projet. Sur un projet comme celui-là, c'est plus de 1 000 personnes qui sont concernées, qui travaillent aussi bien chez Alstom que chez nos fournisseurs."

L'annonce du contrat a été faite ce vendredi par le vice-président Joe Biden, voyageur habitué de cette ligne ferroviaire qu'il utilise pour se rendre de New York à Washington. "Le fait que Joe Biden fasse l'annonce de ce contrat est important pour nous. C'est un signe comme quoi le gouvernement fédéral américain appuie de tout son possible le développement du transport ferroviaire. Bien sûr, pour une société comme Alstom, c'est un atout important", a conclu Jérôme Wallut.

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