1968, une année de révolte et de tragédies
En 1968, la révolte sans précédent de la jeunesse et du monde ouvrier en France a occulté l'assassinat du pasteur Martin Luther King aux États-Unis, ou la répression sanglante en Tchécoslovaquie.
En 1968, la jeunesse se révolte partout. Mais en Tchécoslovaquie, ce sont des chars qu'il faut affronter. Le 21 août, à Prague, les troupes soviétiques mettent brusquement fin à l'expérience tchèque du socialisme à visage humain. Pour cette cause, les plus audacieux n'hésitent pas à braver tous les dangers. Les gens avaient bien tenté de dialoguer avec des tankistes russes, qui semblaient dépassés par les événements, mais l'Armée rouge dégage les rues, tire dans la foule et fait des dizaines de morts. Le monde réagit peu. La guerre au Vietnam et l'impérialisme américain mobilisent davantage l'opinion que la brutalité de l'empire soviétique.
Rébellion lors des JO
Mais l'Amérique n'est pas à l'abri des tragédies. Le 4 avril 1968, Martin Luther King est assassiné. La mort du pasteur va déclencher une semaine d'émeutes dans 125 villes américaines. Bilan : 46 morts et 2 600 blessés, avec des pillages et des incendies jusqu'au cœur de Washington. En octobre, Mexico accueille les Jeux olympiques. Dix jours avant, une manifestation d'étudiants de gauche est dispersée par l'armée. Un massacre qui fait 200 à 300 morts. Les poings levés de John Carlos et Tommie Smith, deux sprinteurs noirs américains, en soutien à leur communauté, marquent les JO. Ils seront interdits de compétition à vie.
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