12 morts dans la "guerre du trafic" à Rio de Janeiro
La violence, problème numéro un à Rio de Janeiro. Les affrontements d'hier en donnent une nouvelle preuve. La ville, qui accueillera en 2016 les Jeux Olympiques, vit au rythme de la "guerre du trafic" que se livrent gangs et autorités brésiliennes.
C'est une opération policière dans une favela du nord de Rio de Janeiro qui a mal tourné : l'hélicoptère de la police a explosé, victime de tirs de fusil de trafiquants de drogue. Deux policiers ont été tués, deux autres blessés.
Les forces de l'ordre ont alors déployé une centaine d'hommes dans la zone, soutenus par un véhicule blindé et des soldats d'élite. Des tirs ont été échangés toute la journée. Dix trafiquants présumés ont été tués, six personnes blessées, dont quatre policiers.
En représailles à l'opération policière, neuf autobus ont été incendiés dans
les quartiers populaires du nord de la ville.
Lutte contre la violence en vue des JO de 2016
"Ces attaques sont un acte de désespoir des trafiquants de drogue qui
perdent de l'espace" avec l'intensification des opérations de la police, affirme le secrétaire à la sécurité de l'Etat de Rio, José Mariano
Beltrame. De son côté, le gouverneur de Rio, Sergio Cabral a voulu rassurer l'opinion internationale : "Nous menons une lutte permanente contre le trafic. Nous avons dit au Comité olympique international que nous préparons la ville pas seulement pour les JO mais pour après".
La violence urbaine est un problème endémique à Rio, où près de deux
millions de personnes, soit un tiers de la population, vivent dans quelque mille
favelas. Les crimes font près de 6.000 victimes par an dans l'Etat de Rio qui
compte quelque 14 millions d'habitants.
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