Une rencontre Hollande-Rohani pour sonder la sincérité de l'Iran
"Nous sommes prêts à engager le dialogue avec l'Iran mais dans la vraie vie, on a de gros problèmes avec Téhéran ". Cette déclaration d'un proche de François Hollande résume bien l'esprit de la rencontre prévue entre le président français et son homologue iranien, ce mardi après-midi, en marge de son déplacement à la 68ème assemblée générale de l'ONU, à New York. Hassan Rohani s'y est imposé en véritable vedette.
François Hollande sera probablement le seul chef d'Etat occidental à
rencontrer le président iranien. La délagation iranienne a en effet indiqué qu'une entrevue entre Hassan Rohani et Barak n'était "pas à l'ordre du jour ".
La question des sites nucléaires iraniens
A peu près aussi à son aise qu'un chat qui met la patte dans l'eau,
François Hollande espère mieux saisir se qui se cache derrière les
signes d'ouverture et d'apaisement envoyés récemment par Téhéran : stratégie
politique pour gagner du temps ou réelle volonté de faire baisser la
tension ? En termes diplomatiques, il s'agit de "vérifier la disponibilité iranienne (...) à progresser sur tous les sujets de contentieux ".
La rencontre, qui doit durer 45 minutes, a été sollicitée par la partie iranienne. Et François Hollande s'est fixé une ligne de fermeté, en tout premier lieu dans le dossier du nucléaire iranien. Il entend que les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puissent accéder à l'ensemble des sites nucléaires iraniens, que Téhéran réponde aux questions de cette agence de l'ONU et se plie aux décisions du Conseil de sécurité. A ces conditions, Paris pourrait envisager une levée des sanctions économiques qui pèsent sur l'Iran.
Liban, Afghanistan et Syrie
La situation au Liban et en Afghanistan, deux pays où les réseaux iraniens sont très actifs, sera aussi sur la table. Et par voie de conséquences, la question syrienne. C'est le principal sujet de François Hollande à l'ONU, et Hassan Rohani le sait. Le président français est sur une ligne de crête très étroite. Pris à contre par l'initiative russe, il plaide pour une résolution "aussi contraignante que possible " sur les armes chimiques et veut éviter un texte "vague ". L'attitude de l'Iran pourrait peser son poids dans cette partie diplomatique serrée.
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