Une plainte contre X devait être déposée à Paris pour enlèvement et séquestration, a annoncé lundi sa famille à l'AFP
Gilad Shalit, jeune soldat ayant la double nationalité israélienne et française, a été capturé à la lisière de la bande de Gaza le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens de Gaza, dont l'un relevant du Hamas.
Il est toujours détenu au secret dans la bande de Gaza. La Croix-Rouge n'a jamais été autorisée à lui rendre visite.
Près de cinq ans après le début de sa détention, Noam et Aviva Shalit, les parents du jeune soldat aujourd'hui âgé de 24 ans, ont décidé de porter plainte, avec constitution de partie civile, pour "enlèvement et séquestration", à Paris, avec comme circonstances aggravantes qu'il est "retenu en otage" et qu'il a pu "subir des actes de tortures ou de barbarie".
La plainte, pas déposée explicitement contre le Hamas, désigne clairement le mouvement islamiste comme ravisseur du jeune soldat. Récemment, le Hamas a scellé un pacte de réconciliation avec le Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Lundi matin sur Europe 1, le père de Gilad Shahit, Noam, a lancé un appel aux "dirigeants du monde entier" pour qu'ils fassent pression sur le Hamas. Il n'a pas eu de preuve de vie de son fils depuis deux ans.
"Aussi bien l'enlèvement que la séquestration de Gilad Shalit ont été accomplis sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi", ce qui caractérise son "illégalité", estiment les parents du captif, en appui de leur plainte. "On a espéré pendant des années via des négociations ramener Gilad à la maison", a déclaré le père, Noam Shalit, sur Europe 1. "Ca ne se passe pas. On cherche donc tous les moyens pour y parvenir en Israël comme en France (...) Il n'a aucun droit humain, ce qui est en contradiction avec le droit international."
Noam Shalit devait déposer la plainte lundi à 10h00 auprès du doyen du juge d'instruction du tribunal de grande instance (TGI) de Paris. La procédure devrait aboutir à la désignation d'un juge d'instruction.
Jeudi 2 juin, Alain Juppé, chef de la diplomatie française, a déclaré à Jérusalem que le gouvernement français était "mobilisé" pour Gilad Shalit et "déterminé à faire tout son possible pour oeuvrer à la libération" du jeune soldat israélien.
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