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Une manifestation nocturne à Montréal se termine par plus de 500 arrestations

La manifestation, festive mais déclarée illégale par les autorités, a été tolérée pendant plus de trois heures. Mais la police est finalement intervenue, après quelques débordements. Quelque 518 personnes ont été interpellées à Montréal, et 170 à Québec.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

C'était la 30e manifestation nocturne quotidienne à Montréal, et le 101e jour de la grève étudiante. Plusieurs milliers de manifestants étaient réunis dans un square du centre-ville de la ville. Un type de rassemblement devenu illégal depuis la loi votée vendredi dernier par le gouvernement, qui oblige à fournir à la police le parcours emprunté avant toute manifestation.

Les policiers expliquent qu'ils ont rappelé la loi aux étudiants... Mais qu'ils ont décidé de tolérer la manifestation, tant qu'aucun méfait n'est commis. Le face à face a duré trois heures, dans une ambiance plutôt festive. Jusqu'à ce que des pierres soient lancées en direction des policiers, ainsi que des feux de bengale.

Aucune résistance de la part des étudiants

À ce moment, la manifestation se trouve prise en souricière par la police, alors qu'elle se dirigeait vers un secteur plus peuplé de la ville. Quelque 518 personnes sont alors interpellées, sans opposer aucune résistance. La police assure que les arrestations ont été effectuées en vertu d'un nouveau règlement municipal, et sont sans rapport avec la loi très controversée décidée la semaine dernière.

170 arrestations sont également signalées à Québec.

Les étudiants québécois sont engagés depuis plus de trois mois dans un bras de fer avec le gouvernement du Premier ministre Jean Charest, pour protester contre une hausse des droits universitaires. Depuis, ce même gouvernement a fait voter la "loi matraque"  (selon ses opposants) réduisant la liberté de manifester.

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