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Une filière jihadiste démantelée dans le Val-de-Marne

Quatre hommes de 22 à 35 ans ont été interpellés mardi dans le Val-de-Marne. Ils font partie d'une filière jihadiste vers la Syrie, que les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) cherchent à démanteler. Ils ont été placés en détention et mis en examen. 
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, que le leader présumé d'une filière djihadiste a été arrêté par les enquêteurs de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Trois autres hommes, âgés de 22 à 35 ans, ont également été interpellés. 

Ces arrestations ont été faites dans le cadre du démantèlement d'une filière djihadiste vers la Syrie. Une information judiciaire qui avait été ouverte dès l'été dernier. 

En contact avec des "facilitateurs"

Le leader présumé de la filière serait en contact avec "des facilitateurs " dans la zone. Les trois autres, dont l'enquête a démontré que deux au moins se sont rendus en Syrie pour combattre dans les rangs de la brigade islamiste du Front al-Nosra, ont été interpellés à Cachan et Thiais.

Ils ont été mis en examen vendredi soir pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, a indiqué une source judiciaire. Un juge des libertés et de la détention a décidé d'en écrouer trois. Le quatrième ayant demandé un débat différé sur ce point, a été placé en détention en attendant.

Près de 440 personnes seraient allées en Syrie

Les investigations devront notamment établir combien de candidats au jihad vivant en France se sont rendus en Syrie grâce à cette filière. Plusieurs seraient toujours sur place.

Selon un bon connaisseur du dossier, les services spécialisés ont désormais identifié quelque 440 personnes qui sont allées ou souhaitent aller en Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad dans les rangs jihadistes, un chiffre en augmentation rapide depuis le début de l'année.

Parmi eux, une moitié est sur place, "une douzaine" sont morts, un ou deux sont prisonniers des forces du régime, et entre 50 et 60 sont revenus. Les autres auraient exprimé des velléités de départ.

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