Une cour d'appel de Californie a rejeté jeudi la demande du cinéaste Roman Polanski d'être jugé par contumace
Le cinéaste, qui fait l'objet d'une demande d'extradition des Etats-Unis depuis son arrestation en Suisse le 26 septembre 2009, devra être présent à l'audience qui déterminera sa peine pour abus sexuel sur mineure en 1977.
Juste avant, le tribunal avait débouté sa victime, aujourd'hui mère de trois enfants, de sa demande d'abandon des poursuites.
Sarah Ingram, porte-parole du cinéaste, a déclaré que les avocats de Polanski n'avaient pas de commentaire à faire concernant d'éventuels appels. Un professeur de droit californien, Laurie Levenson, qui suit l'affaire de près, a déclaré que les avocats du cinéaste pouvaient toujours saisir la cour suprême de Californie, mais que leurs chances étaient très minces.
Dans son jugement, le tribunal d'appel a estimé que Polanski n'avait pas "réussi à démontrer" que l'auteur du jugement de première instance rendu en janvier, le juge Peter Espinoza, avait manqué de discernement en refusant que sa condamnation soit prononcée en son absence.
Dans son jugement, le tribunal d'appel a estimé que Polanski n'avait pas "réussi à démontrer" que l'auteur du jugement de première instance rendu en janvier, le juge Peter Espinoza, avait manqué de discernement en refusant que sa condamnation soit prononcée en son absence.
La Suisse attend la conclusion des procédures judiciaires en cours avant de décider de l'extrader ou non, Roman Polanski étant depuis plusieurs mois assigné à résidence dans son chalet de Gstaad.
Une affaire qui n'en finit plus
Roman Polanski, aujourd'hui âgé de 76 ans, a plaidé coupable de relations sexuelles en 1977 avec Samantha Geimer lorsque celle-ci était une adolescente de 13 ans.
Mais en 1978, ils'est enfui du territoire américain juste avant l'audience sur sa peine, expliquant qu'il craignait à l'époque que le juge revienne sur un accord aux termes duquel il serait condamné aux 42 jours qu'il avait déjà passés derrière les barreaux pour des expertises psychiatriques.
Ses avocats demandaient que la justice le condamne par contumace à cette peine qu'il avait effectuée en vertu de son accord de plaider-coupable, ce qu'a refusé la cour d'appel. Dans sa requête déposée le 23 mars, son avocat, Lawrence Silver, avait estimé que les poursuites en cours étaient "dépourvues d'objet aujourd'hui, sinon celui de faire avancer une carrière politique".
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