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Une cinquantaine d'arrestations à Montréal pour la 29e manifestation nocturne

VIDEO Les premières heures de manifestation se sont déroulées dans le calme, mais quelques heures plus tard les forces de l'ordre ont dispersé un second rassemblement à coups de matraque et de grenades assourdissantes. Quelques dizaines de personnes ont été arrêtées, en majorité pour "attroupement illégal" et port de masques, comme prévu dans une nouvelle loi très controversée.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce devait être une manifestation symbolique, au centième jour du conflit qui oppose les étudiants du Québec à leur gouvernement. D'autant plus symbolique qu'elle est désormais interdite, par une "loi matraque" votée vendredi dernier, pour tenter justement de juguler le mouvement. Peine perdue : encore une fois, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu présent dans les rues de Montréal.

La première manifestation s'est déroulée pacifiquement, dans une ambiance festive. Un groupe séparé a bien jeté quelques pierres sur des vitrines, avant d'être déclaré illégal et invité à se disperser. Mais dans l'après-midi, la police n'avait procédé à aucune arrestation.

Des affrontements en fin de journée

C'est dans la soirée que les forces de l'ordre sont intervenues. Coups de matraque, grenades assourdissantes, et au final une cinquantaine d'arrestations. La deuxième manifestation (la 29e marche nocturne quotidienne) rassemblait environ 2.000 personnes. Quelques bouteilles ont été lancées vers les policiers casqués et équipés de boucliers.

Au coeur de ces nouvelles manifestations, il y a bien sûr toujours l'augmentation des droits de scolarité. Mais il y a aussi désormais la loi 78, instaurée la semaine dernière, qui oblige les organisateurs de manifestations de plus de 50 personnes à soumettre à la police l'itinéraire du cortège. De lourdes amendes sont prévues pour dissuader tout rassemblement spontané.

Dans un sondage publié hier à Montréal, 51% de la population se dit favorable à la hausse des droits de scolarité. Mais 53% estiment que la nouvelle loi "est beaucoup trop sévère" . 73% considèrent d'ailleurs qu'elle ne ramènera pas la paix sociale dans la province.

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