Un Suisse raconte son combat contre Daech en Syrie

Il était parti combattre contre l'Etat Islamique, aux côté des chrétiens syriaques. Johan Cosar, un Suisse d’origine syrienne de 33 ans, a récemment été interpellé à Bâle, à son retour au pays, après deux ans passés en Syrie. Il a été entendu par la police et est ressorti libre, raconte ce mercredi la télé suisse RTS. Selon la loi suisse, il risque jusqu'à trois ans de prison pour avoir rejoint une armée étrangère sans autorisation officielle. D'après ses derniers tweets et ses photos, Johan Cosar, treillis militaire et kalachnikov à la main, combattait encore l'Etat islamique, il y a 15 jours près de Deir Izzor.

Heavy clashes on Khabur frontline since early morning against IS!!!
Several injured after clashes and possible martyrdom of 4 MFS fighter

— Johan (@johancosar) February 23, 2015

Relax time in our room before the next fight!!!! pic.twitter.com/82auifoQfu

— Johan (@johancosar) February 6, 2015

Church or Mosque doesn't matter...the reality of IS pic.twitter.com/UJ4ft2Wbim

— Johan (@johancosar) November 26, 2014

Ce journaliste freelance, ancien sergent de l'infanterie suisse était parti en reportage en Syrie pour finalement rester combattre. Il a passé deux ans à la tête d'une milice chrétienne et s'était confié il y a quelques mois sur la radio-télé suisse RTS, "on défend les villages et les villes sinon l’Etat islamique " va tuer tout le monde, "enfants, femmes, anciens, jeunes, ils ne feront pas de différence. Si tu ne les défends pas, tu es un animal ".

Dans cette interview Johan Cosar raconte aussi que les montagnes de son pays lui manquent et qu'il envisage bien sûr de rentrer un jour en Suisse. Il compte sur l'indulgence des juges car, insiste-t-il, "je n'ai rien fait contre mon pays ".