Les autorités ivoiriennes ont confirmé lundi en début d'après-midi qu'un tanker français avait été "détourné" . Le navire-citerne français Gascogne, battant pavillon luxembourgeois, n'a plus donné de nouvelles depuisdimanche. A son bord, 17 membres d'équipage, dont sept Togolais, quatre Béninois, deux Sénégalais, deux Ivoiriens, un Sud-Coréen et un Chinois. Selon le ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche Frédéric Cuvillier précise : "nous n'avons pas reçu de revendication pour l'instant" . Le propriétaire du pétrolier, le groupe français Sea-Tankers, a informé les autorités luxembourgeoises de cet "incident" , indique un communiqué du gouvernement luxembourgeois.Il s'agit d'unevéritable série noire pour la Côte d'Ivoire. En octobre dernier, un tanker grecavait été attaqué dans le port d'Abidjan, tandis qu'en janvier c'est un tankerbattant pavillon panaméen qui avait été la cible des pirates.Pourtant, ces dernières années, la Côte d'Ivoire avait étépréservée des attaques de pirates, fréquentes dans le golfe de Guinée, surtoutau Nigeria, le premier producteur de pétrole africain. Sans oublier, de l'autrecôté du continent, les nombreuses attaques menées par des pirates somaliensdans le golfe d'Aden, visant notamment des bateaux français. Des attaques qui ont poussé ces dernières années l'Etat français à faire évoluer sa législation pour mieux lutter contre ces actes de piraterie.Mais le golfe de Guinée est de plus en plus fréquenté par les pirates, selon les chiffres publiés par le Bureau maritime international. Et après le Nigeria et le Bénin, les hommes armés semblent avoir fait de la Côte d'ivoire leur nouvelle cible.> A lire : l'Afrique de l'Ouest, nouvel eldorado de la piraterie maritime ?