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Un officier français de 38 ans a été tué samedi par une mine artisanale dans le sud de l'Afghanistan

Il s'agit d'un capitaine du 3e régiment de génie de Charleville-Mézières (Ardennes), qui est mort en même temps qu'un sous-officier néerlandais et un interprète afghan. Son identité n'a pas été communiquéeSon décès porte à 42 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis le déploiement des troupes étrangères, fin 2001.
Article rédigé par France2.fr
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Militaires français en opération dans la province du Helmand (sud-ouest de l'Afghanistan) (AFP - THOMAS COEX)

Il s'agit d'un capitaine du 3e régiment de génie de Charleville-Mézières (Ardennes), qui est mort en même temps qu'un sous-officier néerlandais et un interprète afghan. Son identité n'a pas été communiquée

Son décès porte à 42 le nombre de soldats français morts en Afghanistan depuis le déploiement des troupes étrangères, fin 2001.

Il est aussi le 3ème officier français tué au combat dans ce pays.

Côté néerlandais, 24 militaires ont été tués depuis le début du déploiement du contingent néerlandais en Afghanistan, en 2006. A La Haye, les autorités ont précisé que quatre autres soldats de leur pays avaient été blessés par la déflagration dont deux sérieusement.

L'incident meurtrier s'est produit à proximité de Deh Rawood, dans l'une des régions les plus instables du sud de l'Afghanistan. Ce bourg, haut-lieu de la production de pavot, serait la terre natale du mollah Omar, chef spirituel des talibans toujours en fuite.
Quelque 70 instructeurs français y cohabitent depuis août 2008 avec des soldats néerlandais sur une "base avancée", au fond d'une vallée où transitent de nombreux talibans le long de la rivière Helmand.

"Des instructeurs français et des soldats afghans ont détecté un engin explosif improvisé lors d'une patrouille et fait appel à une équipe de démineurs pour le neutraliser", a expliqué l'état-major des armées à Paris. Selon cette source, "le capitaine faisait partie de cette équipe et il est possible qu'un second engin ait explosé alors que les démineurs s'approchaient de celui qui avait été marqué". Evacué vers un hôpital militaire, l'officier français a succombé à ses blessures.

Annonçant l'événement dans un communiqué, le président Nicolas Sarkozy a fait part de sont "émotion" tout en réaffirmant "la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité", la coalition de l'OTAN en Afghanistan .

La France compte à ce jour près de 3500 dans ce pays. La plupart sont stationnés plus au nord, dans la province de Kapisa et le district de Surobi, à une soixantaine de kilomètres à l'est et au nord-est de Kaboul.

Depuis 2005 et la résurgence de l'insurrection menée par les talibans, chaque année établit un nouveau record de pertes pour les troupes étrangères. Plus de 200 soldats de l'OTAN ont déjà péri cette année en Afghanistan.

Les talibans revendiquent une attaque à Kandahar
Les talibans ont revendiqué dimanche l'attaque de la base militaire de Kandahar, la plus importante dans le sud de l'Afghanistan, sur laquelle ils ont lancé plusieurs roquettes et obus de mortier.

Le commandement des forces internationales à Kaboul avait indiqué samedi soir que plusieurs militaires de l'Otan et des civils travaillant sur place avaient été blessés par le tir de cinq roquettes. "Plusieurs insurgés ont tenté de pénétrer dans la base par le côté nord. Ils ont été repoussés par les forces de sécurité", avait-il ajouté.

La base de Kandahar accueille notamment un immense aéroport militaire. Elle se trouve à la périphérie de Kandahar, troisième ville du pays et berceau des talibans.

Les talibans ont récemment promis de lancer une série d'opérations de "jihad" (assauts, attentats et assassinats) visant les forces de l'OTAN, et plus généralement les étrangers.

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