Un cinquième de Bangkok est désormais noyé sous les eaux imprégnées de boue. Le métro souterrain est menacé.
Une masse d'eaux boueuses progresse chaque jour un peu plus, emplies de déchets toxiques industriels et ménagers et cadavres d'animaux. Le bilan est de 442 morts.
Les inondations ont fait au moins 442 morts depuis trois mois et affecté des millions de Thaïlandais, principalement dans le nord et le centre du pays. Le centre-ville de la mégalopole de 12 millions d'habitants garde jusqu'à présent les pieds au sec, protégé par des kilomètres de digues. Mais les autorités ont demandé l'évacuation totale de huit des cinquante districts de la capitale, et une évacuation partielle dans quatre autres.
Quelque 1,7 million d'habitants vivent dans ces 12 districts, soit beaucoup plus que ce que peuvent absorber les centres d'accueil pour sinistrés. Mais beaucoup préfèrent rester, malgré les risques d'électrocution, la pénurie d'eau potable et les difficultés de livraison des rations alimentaires.
Colère et impatience des habitants
Les autorités tentent aujourd'hui de la drainer via les fleuves et canaux et d'épargner le coeur financier et commercial de la ville, dont la paralysie aurait des conséquences catastrophiques, notamment sur le plan économique. Mais elles sont confrontées à la colère et à l'impatience des habitants de certains districts qui estiment avoir été sacrifiés pour sauver le centre économique de la capitale et les beaux quartiers.
Les autorités ont cependant multiplié les déclarations contradictoires depuis que les inondations ont commencé et donnent l'impression de ne pas savoir exactement jusqu'où les inondations iront et à quel point le centre sera touché.
Le coût du désastre a été estimé cette semaine à 180 milliards de bahts (4.2 milliards d'euros) par le ministère des Finances, avec une croissance économique réduite de 1,7 points, à autour de 2%, en 2011.
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