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Un chef des forces de sécurité tué dans l'attentat de Beyrouth

Une voiture piégée a fait huit morts et plusieurs dizaines de blessés vendredi dans un quartier à l'est du centre de la capitale libanaise. D'après la chaîne libanaise Al Jadid,un chef des forces de sécurité a été tué dans l'attentat. L'attaque n'a pas encore été revendiquée. Elle a secoué le siège d'un parti chrétien opposé au régime syrien.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

La voiture a explosé peu avant 15 heures ce vendredi sur la place Sassine dans le quartier chrétien de Beyrouth. Selon l'Agence nationale de l'information, l'attaque aurait fait huit morts et entre 78 et 96 blessés, selon les sources.

L'explosion a projeté des débris "à des dizaines de mètres " en pleine heure de pointe, selon le procureur général Hatem Madi. Les enquêteurs évoquent une charge explosive de 30 kg. D'après
l'ONG Donner sang compter , les secours sur place sont en manque de sang pour soigner les nombreux
blessés pris en charge dans les trois hôpitaux du quartier Achrafieh.

Un chef des services de sécurité tué dans l'attaque

Le directeur des renseignements des forces de sécurité figure parmi les victimes de l'attaque. Le général Wissam el-Hassan qui était à l'origine des arrestations de responsables libanais pro-syriens accusés de vouloir destabiliser le pays. 

"C'est le conflit syrien qui envahit le Liban. Cela fait six que nous craignions ce qui arrive". (Samy Gemayel, chrétien et député libanais)

L'attentat a eu lieu à quelques mètres des bureaux des Kataeb. C'est un parti chrétien d'opposition dirigé par l'ancien président Amine Gemayel.

Son fils Samy dit craindre sur France Info que "le conflit syrien envahit le Liban. C'est le coeur de la région chrétienne qui a été touchée. Une région très attachée à l'indépendance du pays ".

Une journée de deuil national

Cela faisait cinq ans que la capitale libanaise n'avait été secouée par un attentat. Depuis plusieurs mois, les responsables politiques libanais s'écharpent sur la position à adopter vis-à-vis du régime de Bachar al Assad. 

"Ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se produisent" , a lancé le ministre syrien de l'information vendredi après-midi. Dans son communiqué, Damas dénonce un acte "lâche" .

De son côté, d'après la chaîne libanaise LBC, le Premier ministre Najib Mikati aurait déclaré une journée de deuil national ce samedi.

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