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Un attentat dans le centre de Damas fait plus de cinquante morts

Une attaque suicide a eu lieu jeudi dans le centre de la capitale syrienne, sur un boulevard fréquenté proche du siège du parti Baas. Le bilan fait pour l'instant état de 53 morts et plus de 200 blessés.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Cet attentat suicide à
la voiture piégée aurait fait jeudi une cinquantaine de morts et plus de 200 blessés, en majorité des civils. L'attentat
a été suivi par les tirs de deux obus de mortier sur le siège de l'état-major
dans le quartier des Omeyyades à Damas, au surlendemain de la chute d'obus près
d'un palais présidentiel.

L'explosion a semé la
panique dans ce quartier du centre de la capitale syrienne : des voitures ont
été endommagées jusqu'à 300 mètres. Un correspondant de la
télévision syrienne a dénombré 17 voitures carbonisées et
une quarantaine d'autres détruites ou gravement endommagées par l'explosion,
qui a creusé un cratère profond de 1,5 m dans la chaussée.

1,5 tonne d'explosif
selon le gouverneur de Damas

Des militants de
l'opposition ont fait état de deux autres explosions dans la capitale après
celle de Mazraa. Selon l'Observatoire syrien des droits de
l'homme (OSDH), deux voitures piégées ont explosé devant des bâtiments des forces
de sécurité à Barzeh, un quartier du Nord-Est.

Les médias officiels ont
accusé des "t erroristes " d'avoir mené l'attentat, reprenant la
terminologie du régime qui assimile les rebelles qu'il combat à des
" terroristes " . Le régime syrien s'est dit prêt à
dialoguer mais sans* " conditions  préalables "*
,
alors que le conflit armé déclenché par une révolte populaire durement réprimée
ne donne aucun signe d'une solution politique en vue.

Le centre de Damas a été relativement épargné par les violences en près de deux ans de soulèvement anti-Assad, dont le bilan est d'environ 70.000 morts selon l'Onu. Mais les banlieues de la capitale sont désormais le théâtre de combats acharnés et les rebelles n'hésitent pas à frapper régulièrement au coeur de la ville. 

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