Un accord sur les dépenses a été conclu in extremis vendredi soir entre démocrates et républicains au Congrès
Cet accord, obtenu une heure à peine avant l'échéance fixée à minuit, évite de justesse la paralysie du gouvernement fédéral américain.
Le président Barack Obama a rapidement réagi, reconnaissant que cette entente budgétaire serait synonyme de coupes "douloureuses", mais soulignant ensuite que les Etats-Unis devaient vivre selon leurs moyens.
Selon l'hôte de la Maison Blanche, il s'agit des plus importantes réductions de dépenses jamais décidées aux Etats-Unis. Des parlementaires républicains ont fait état d'un plan d'économies estimé à 38,5 milliards de dollars (27 milliards d'euros). Ce plan finance l'administration pour le reste de l'exercice budgétaire 2011, soit jusqu'au 30 septembre.
Dès la conclusion de l'accord, le Sénat, à majorité démocrate, s'est empressé d'adopter par acclamation et sans débat un texte prolongeant d'une semaine le financement des services publics, ceci dans l'attente de la rédaction du projet de budget conforme à l'accord conclu vendredi soir. La Chambre des représentants, qui a basculé du côté républicain lors des dernières élections de mi-mandat en novembre, devait en faire de même quelques instants plus tard.
Le projet de budget pour l'exercice fiscal expirant le 30 septembre sera examiné la semaine prochaine par le Congrès puis promulgué par Barack Obama.
"Dans les dernières heures avant une paralysie forcée de notre gouvernement, les dirigeants des deux partis (démocrate et républicain, ndlr) sont parvenus à un accord" sur le budget, a confirmé Barack Obama lors d'une allocution à la Maison Blanche.
"Comme dans tout compromis valable, les deux parties ont dû prendre des décisions difficiles et céder sur des questions qui étaient importantes pour elles", a ajouté le président à l'issue d'une journée de suspense sur la poursuite ou non des opérations gouvernementales de la première puissance mondiale après vendredi minuit (samedi 04H00 GMT).
"Et cela a été le cas pour moi. Certaines coupes seront douloureuses. Des programmes desquels les gens dépendent seront réduits. Des infrastructures nécessaires seront retardées. Et je n'aurais pas effectué ces coupes dans de meilleures circonstances", a souligné Barack Obama. "Mais vivre selon nos moyens est la seule façon dont nous pourrons protéger les investissements qui rendront les Etats-Unis compétitifs."
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