Sorti des geôles turques, Loup Bureau a retrouvé ses proches
Après 51 jours de détention, Loup Bureau a été libéré dimanche 17 septembre. Épuisé, le journaliste, accusé d’appartenance à un groupe terroriste suite à un reportage réalisé auprès de combattants kurdes, est toujours poursuivi par la justice turque.
Le visage est encore blême, mais l’esquisse d’un sourire traverse le visage de Loup Bureau au moment de retrouver ses proches et son comité de soutien. Il vient d’atterrir dimanche 17 septembre. Un retour, comme "une surprise" pour lui. "Rien ne me laissait penser que j’allais être libéré" a-t-il affirmé, visiblement marqué par ces 51 jours de détention en Turquie. Une arrestation due à des photos, trouvées par la police turque, montrant Loup Bureau en compagnie de combattants kurdes au cours d’un reportage. Des combattants considérés comme terroristes par Ankara.
Un combat loin d'être fini
"Je n’ai pas été maltraité physiquement", assure le jeune journaliste quand lui est posée la question d’évoquer ses conditions de détention. Du bout des lèvres, il reconnaît une garde à vue "un peu plus compliquée". Une version que son père, Loïc Bureau, nuance, une fois que son fils s’éloigne des micros. Il assure que son fils a été traité comme les prisonniers kurdes, avec des violences physiques et morales. Cette libération constitue une première victoire, mais ce n’est pas la fin du cauchemar. Toujours accusé d’appartenance à un groupe terroriste, Loup Bureau devra encore être jugé en Turquie. S’il venait à être condamné, il pourrait être fiché par Interpol, le réseau de coopération international des polices.
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