Sommet de l'Otan : la Turquie ne "satisfera" pas nécessairement les "attentes" de la Suède sur son adhésion
Ankara n'ouvre toujours pas les portes à Stockholm. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a averti mercredi 14 juin que la Turquie ne "satisfera" pas nécessairement les "attentes" de la Suède, candidate à l'entrée dans l'Otan, lors du prochain sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius (Lituanie), les 11 et 12 juillet. "La Suède a des attentes, mais cela ne signifie pas que nous les satisferons", a déclaré Recep Tayyip Erdogan, qui bloque depuis treize mois l'entrée de la Suède, lui reprochant notamment sa mansuétude envers les militants kurdes réfugiés sur son sol.
"Pour que nous puissions nous conformer à ces attentes, il faut tout d'abord que la Suède fasse sa part", a ajouté le chef d'Etat. Une réunion tripartite entre la Turquie, la Suède et la Finlande a eu lieu en parallèle mercredi, à Ankara, afin d'évoquer le projet d'adhésion de la Stockholm. "Des progrès ont été réalisés", a affirmé dans la foulée le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, pour qui "il demeure possible de parvenir à un accord d'ici le sommet" de Vilnius.
Début juin à Istanbul, Jens Stoltenberg avait appelé la Turquie à ratifier l'adhésion de la Suède "dès que possible", estimant qu'elle avait "rempli ses obligations". Simultanément, une manifestation anti-Erdogan et contre cette adhésion avait eu lieu à Stockholm, incluant notamment le comité Rojava, qui soutient les groupes armés kurdes en Syrie, ennemis d'Ankara. La Turquie, qui a donné son feu vert fin mars à l'entrée de la Finlande dans l'Alliance atlantique, est, avec la Hongrie, le seul des 31 Etats membres de l'Otan à n'avoir pas encore ratifié l'adhésion suédoise.
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