Turquie : un pays divisé autour de son président
Au lendemain de la démonstration de force du président turc Erdogan à Istanbul, le pays se voit coupé en deux, entre les partisans du président et ses opposants. Sur place, la journaliste de France 2 Lilya Melkonian nous en dit plus.
Le message du président turc Recep Tayyip Erdogan est de plus en plus clair : il y a ses partisans, et les autres. Pour ces derniers, le droit à la parole se réduit au fil des jours. "Oui, et cela s'est ressenti hier soir", confirme la journaliste de France 2 Lilya Melkonian, envoyée spéciale sur place. "Le président turc a réussi sa démonstration de force : il bénéficie clairement du soutien indéfectible d'une partie de sa population. Hier soir, il n'y avait que les partisans d'Erdogan dans les rues d'Istanbul et d'Ankara. Ses opposants se sont abstenus de sortir dans les rues pour éviter toute échauffourée, car il y a clairement une fracture, une tension très vive entre ces deux Turquie", explique-t-elle.
"Tout opposant est désormais qualifié de traître"
Une tension qui s'est accentuée depuis la tentative de coup d'État il y a un an. "Tout opposant est désormais qualifié de putschiste mais aussi de traître. Nous avons rencontré par exemple une enseignante ce matin, qui avait milité contre le parti d'Erdogan. Elle a été tout simplement limogée, elle n'a pas du tout commémoré ce 15 juillet, qu'elle considère comme un coup d'accélérateur de la dérive autoritaire d'Erdogan", conclut la journaliste.
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