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Turquie : après le drame minier, une manifestation réprimée

Ce vendredi, la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur des manifestants rassemblés près de la mine de Soma qui s’est effondrée, faisait 284 morts.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Des familles des victimes de l'explosion de la mine de Soma © Reuters)

Nouvelle manifestation ce jeudi sur le site de la catastrophe minière de Soma, en Turquie. Environ 10.000 personnes se sont rassemblées en mémoire des 284 miniers morts en début de semaine (18 sont toujours coincés). Malgré les appels de la police, ils ont refusé de se disperser.

Les forces de l’ordre ont alors tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Elles ont également fait usage de canons à eau. Les manifestants en criant "Gouvernement démission ", ont répondu en jetant des pierres. Au moins cinq personnes, dont deux policiers ont été blessés.

La compagnie dément tout "négligence"

Dans la matinée,  Akin Celik, le directeur de Soma Kömür Isletmeleri A.S, la compagnie qui exploitait la mine, a démenti toute négligence. "Nous n'avons commis aucune négligence dans cet accident ", a-t-il dit dans lors d’une conférence de presse, expliquant qu’une poussière de charbon (combustion rapide de particules dans un milieu confiné) pouvait être à l’origine de l’explosion.

La compagnie a également rejeté la thèse d’un court-circuit sur un panneau de transformateur qui se trouvait dans le puits, admettant, "nous ne savons pas comment cet accident s'est produit ".

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