Tunisie : 55 morts dans des attaques djihadistes à Ben Guerdane
Des combats de cette ampleur, en pleine ville, et impliquant autant d’hommes sont inédits en Tunisie. Selon le ministère de l’Intérieur et le ministère de la Défense, des combattants armés s’en sont pris à une caserne de la gendarmerie et à une caserne militaire très tôt lundi matin.
Les affrontements se sont poursuivis toute la matinée dans le centre de Ben Guerdane, à une trentaine de kilomètres de la frontière libyenne. Suite à ces attaques, les autorités tunisiennes ont décrété un couvre-feu nocturne de 19h à 5h du matin dans la ville. Selon l'agence de presse tunisienne TAP, les autorités ont aussi bouclé la station balnéaire de Djerba, non loin de là, et fermé deux postes-frontières avec la Libye.
La France exprime son soutien à la Tunisie
Quelques heures après les combats meurtriers de Ben Guerdane, le président de la République François Hollande a exprimé son soutien à la Tunisie . "La France se tient aux côtés de la Tunisie qui a, une fois encore, été visée parce qu’elle est un symbole", écrit l'Elysée dans un communiqué de presse.
Un climat de grande tension
Pas plus tard que la semaine dernière, cinq personnes présentées par les autorités comme des terroristes ont été tuées après s’être retranchées dans une maison à quelques kilomètres de cette même ville. Au moins quatre d’entre eux étaient tunisiens.
Ces événements interviennent trois semaines après une frappe américaine contre un camp d’entrainement de l’organisation Etat islamique, en Libye. Les Etats-Unis visaient un Tunisien, soupçonné d’avoir participé à l’organisation des attentats de Sousse et du musée du Bardo en Tunisie l’an dernier. Washington affirme que les combattants de ce camp d’entrainement préparaient des attaques dans la région.
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