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Trois personnes ont été tuées lundi par des bombes dans le nord-est du Nigeria

Le pays choisit mardi la plupart de ses gouverneurs après des violences électorales qui ont fait, selon une ONG locale, plus de 500 morts.Les explosions se sont produites entre dimanche soir et lundi matin en différents endroits de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, selon la police.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Lecture de journaux au nord du Nigéria (20 avril 2011) (AFP/SEYLLOU DIALLO)

Le pays choisit mardi la plupart de ses gouverneurs après des violences électorales qui ont fait, selon une ONG locale, plus de 500 morts.

Les explosions se sont produites entre dimanche soir et lundi matin en différents endroits de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, selon la police.

Ces nouvelles explosions font craindre de nouvelles violences et une forte abstention pour ces scrutins, selon des analystes et observateurs électoraux, d'après lesquels des agents électoraux ont affirmé craindre pour leur sécurité et n'excluaient pas de boycotter les scrutins.

Le nord du pays affecté par les violences
Ces émeutes ont éclaté après la présidentielle, remportée (avec 57% des voix) par le chef de l'Etat sortant, Goodluck Jonathan, un chrétien originaire du Sud. M. Jonathan affrontait 19 candidats dont le principal était l'ex-chef de junte militaire Muhammadu Buhari, un musulman originaire du Nord, crédité de 31% des suffrages mais qui conteste les résultats du scrutin.

Les violences ont essentiellement affecté le nord du pays, notamment Kaduna, Kano, Bauchi. Elles ont fait plus de 500 morts, selon l'ONG nigériane de défense des droits civiques Civils Rights Congress. Ce bilan, communiqué dimanche, pourrait cependant être plus lourd.

Les violences post-électorales ont aussi provoqué le déplacement de quelque 74.000 personnes, d'après la Croix-Rouge nigériane.

Les autorités ont refusé de fournir tout bilan, officiellement pour ne pas aggraver les tensions intercommunautaires.

La police a mis en cause la secte islamiste Boko Haram dans l'explosion des trois bombes déposées dans un hôtel et une gare routière de Maiduguri ayant causé la mort de trois personnes, dont un policier.

Ces attentats ont aussi fait 14 blessés, dont deux mineurs, selon la police.

Accusée ces derniers mois d'assassinats ciblés et attaques d'églises dans le nord du Nigeria, majoritairement peuplé de musulmans -le Sud étant à dominante chrétienne-, Boko Haram affirme se battre pour la création d'un Etat islamique.

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