Trois morts et plusieurs dizaines de milliers de manifestants en Syrie
L'OSDH parle déjà de plusieurs dizaines de milliers de manifestants à travers tout le pays. Un succès pour l'opposition syrienne, alors que le pays vit le deuxième jour d'un fragile cessez-le-feu imposé par l'ONU. Le plan de l'émissaire international Kofi Annan prévoyait ainsi, outre la fin des violences, le retrait de l'armée des villes et "le droit de manifester pacifiquement" .
Un droit qui visiblement n'a pas duré très longtemps. Dans la ville de Hama d'abord, un premier manifestant aurait été tué par des tirs des forces de sécurité sur la foule. Deux autres ont été abattus à Salqine (nord-ouest du pays) et Nawa (sud).
"Sortez de votre silence ou taisez-vous à jamais"
C'est le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, qui avait appelé à manifester massivement. Le ministère de l'Intérieur avait immédiatement réaffirmé que tout personne souhaitant manifester devait auparavant en demander l'autorisation officielle.
"Vous qui hésitez, sortez de votre silence ou taisez-vous à jamais" , lance une vidéo publiée sur Facebook pour inciter la population à se mobiliser. Pour le CNS, la mobilisation est aussi une occasion de tester la réaction du régime.
Le cessez-le feu est entré en vigueur hier à 5h du matin, heure française. Dès ce matin, le pouvoir et l'opposition armée signalaient tous deux des violations et de nouveaux combats.
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